"Comment faire du neuf, de la rénovation sur nos territoires en matière de logement"?" alarme Isabelle Lonchampt, présidente de la FBTP 13, pour ouvrir le débat organisé par l’UPE 13 entre les acteurs économiques et les représentants des différents partis politiques à l’occasion du second tour des élections législatives. « Dans le département ça ne passe pas comme ailleurs, on a doublé ce qui était prévu pour le logement. L’enveloppe s’élève à 12 milliards d’euros avec une prévision de 700 000 logements rénovés. Concernant le neuf, il existe un vrai sujet sur la délivrance des permis de construire il va falloir agir autrement ainsi que sur l’attribution des logements sociaux » répond Mohamed Laqhila, pour « Ensemble Majorité Présidentielle », député sortant et membre de la commission Finances, économie générale et contrôle budgétaire. Côté Les Républicains, « La chaine de décision est, en effet, trop importante. Il manque 600 000 logements, la loi SRU est inefficiente. Il existe un problème de portage du foncier. Entre le dépôt et l’obtention du permis, il se passe parfois 36 mois. Il faut accélérer ces procédures » confirme Stéphane Lerudulier de mission pour la fédération LR des Bouches-du-Rhône. « Il nous faut utiliser les différents échelons territoriaux avec un ministre de l’aménagement des territoires et du logement. L’efficacité énergétique va transformer la construction » évoque Joelle Melin pour le Rassemblement National, membre du bureau politique et député européen. Tout en souhaitant des logements en rapport avec les besoins des familles françaises. « Sur 40 milliards par an, 9 sont consacrés à la construction, dont 200 000 logements sociaux construits chaque année. Il faut renforcer les sanctions de la loi SRU et passer à 30 % de logements sociaux par commune » tranche, finalement, Manuel Bompard pour Nupes, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon et Chef de délégation La France insoumise au Parlement européen.
Le port de Marseille vise le ferroviaire
Alain Mistre, président de l’Union Maritime et Fluviale a enchainé sur la problématique portuaire et l’avenir du site marseillais et de ses liaisons et infrastructures. « La question de la mobilité est essentielle, il faut investir massivement et il faut que l’Etat nous aide. En axant sur l’autoroutier et le ferroviaire qui a été délaissé pendant 30 ans » relève le représentant des républicains. « Il s’agit d’une compétence qui doit être prise en charge par l’Etat sinon les investisseurs notamment chinois vont arriver. Le ferroviaire va être majeur et doit être repensé à partir des plans existants pour permettre de désengorger le port Est » souligne Joelle Melin du RN. « L’objectif est de prioriser le fret, le déplacement par le ferroviaire, pour ne plus avoir un seul camion sur les routes d’ici la fin du quinquennat, il faut favoriser l’intermodalité et miser sur le fret ferroviaire. 30 milliards d’euros y seraient consacrés dans la mandature » relève pour sa part Manuel Bompard. Mohamed Laqhila, a pris, lui, l’exemple du port de Tanger comme modèle et table au nom de son parti sur la réindustrialisation. « Il vaut mieux que nos entreprises exportent plutôt que l’inverse ».
La chimie à l’heure de la transition énergétique
Concernant le monde de la chimie représentée par Annabelle Raffin, Déléguée Générale de Franche Chimie, la lacune en fournitures en matière premières a été relevée ainsi que le travail effectué en terme de transition énergétique. Elle sollicite ainsi les solutions envisageables en terme de terrain de compensation. « Des pans entiers de l’industrie ancestrale ont été perdus, la relocalisation va être européenne prescrite par l’Europe, or il faut envisager des filières nationales. La réindustrialisation est une affaire d’Etat » note Joelle Melin. Manuel Bompard regrette une absence totale de stratégie industrielle. « Il faut avoir une politique de planification, avec une politique qui nécessite des investissements publiques, l’Etat doit aider à réimplanter certains secteurs. Il faut également avoir une forme de protectionnisme, une taxation kilométrique aux frontières par exemple. Ce qui implique un changement radical et de revenir à une production raisonnable ». « Un fonds de dotation doit être prévu à l’échelle de l’Europe pour le climat, l’Etat doit travailler avec les acteurs que sont les entreprises et les collectivités. Cette concertation et ce travail de dialogue revient aux députés » assure Mohamed Laqhila qui milite pour une transition douce dans l’industrie. « La France doit devenir un territoire qui se protège, mais les procédures administratives sont d’une lourdeur incroyable. Il ne suffit pas de mettre de l’argent sur une filière, il faut alléger les process » confirme Sébastien Lerudulier.
L’industrie, débat de fond
Pour conclure le débat, Thierry Chaumont, président de l’UIMM Alpes Méditerranée a relevé l’absolue urgence de réindustrialiser le pays tout en soulevant les paradoxes. « 95 % des Français au niveau régional aiment l’industrie mais ne souhaitent pas de construction à côté de chez eux ». Pour La France Insoumise, « l’industrie doit être en réponse avec les besoins de la population, il ne s’agit pas de réindustrialiser à tout prix ». « La préoccupation du climat est essentielle pour les industriels, c’est sous cet angle qu’il faut intervenir. Les industriels ont besoin de règles claires, stables et sur le long terme » insiste comme pour la Chimie, le représentant de la majorité présidentielle. « Le déficit commercial de 83 milliards d’euros représente la désindustrialisation. Mais il est impossible de revenir à l’industrie d’antan. Il faut miser sur des filières porteuses. L’éolien est très bien mais fonctionne par intermittence. L’annonce de 14 réacteurs nucléaires est une très bonne annonce, si on est dépendant énergétiquement l’inflation sera plus importante » nuance Sébastien Lerudulier. Pour conclure, le Rassemblement national estime que « la prise en compte écologique ne doit pas intervenir dans un contexte contraint. Revenons à l’Etat déconcentré ! » argumente Joelle Melin.
Le port de Marseille vise le ferroviaire
Alain Mistre, président de l’Union Maritime et Fluviale a enchainé sur la problématique portuaire et l’avenir du site marseillais et de ses liaisons et infrastructures. « La question de la mobilité est essentielle, il faut investir massivement et il faut que l’Etat nous aide. En axant sur l’autoroutier et le ferroviaire qui a été délaissé pendant 30 ans » relève le représentant des républicains. « Il s’agit d’une compétence qui doit être prise en charge par l’Etat sinon les investisseurs notamment chinois vont arriver. Le ferroviaire va être majeur et doit être repensé à partir des plans existants pour permettre de désengorger le port Est » souligne Joelle Melin du RN. « L’objectif est de prioriser le fret, le déplacement par le ferroviaire, pour ne plus avoir un seul camion sur les routes d’ici la fin du quinquennat, il faut favoriser l’intermodalité et miser sur le fret ferroviaire. 30 milliards d’euros y seraient consacrés dans la mandature » relève pour sa part Manuel Bompard. Mohamed Laqhila, a pris, lui, l’exemple du port de Tanger comme modèle et table au nom de son parti sur la réindustrialisation. « Il vaut mieux que nos entreprises exportent plutôt que l’inverse ».
La chimie à l’heure de la transition énergétique
Concernant le monde de la chimie représentée par Annabelle Raffin, Déléguée Générale de Franche Chimie, la lacune en fournitures en matière premières a été relevée ainsi que le travail effectué en terme de transition énergétique. Elle sollicite ainsi les solutions envisageables en terme de terrain de compensation. « Des pans entiers de l’industrie ancestrale ont été perdus, la relocalisation va être européenne prescrite par l’Europe, or il faut envisager des filières nationales. La réindustrialisation est une affaire d’Etat » note Joelle Melin. Manuel Bompard regrette une absence totale de stratégie industrielle. « Il faut avoir une politique de planification, avec une politique qui nécessite des investissements publiques, l’Etat doit aider à réimplanter certains secteurs. Il faut également avoir une forme de protectionnisme, une taxation kilométrique aux frontières par exemple. Ce qui implique un changement radical et de revenir à une production raisonnable ». « Un fonds de dotation doit être prévu à l’échelle de l’Europe pour le climat, l’Etat doit travailler avec les acteurs que sont les entreprises et les collectivités. Cette concertation et ce travail de dialogue revient aux députés » assure Mohamed Laqhila qui milite pour une transition douce dans l’industrie. « La France doit devenir un territoire qui se protège, mais les procédures administratives sont d’une lourdeur incroyable. Il ne suffit pas de mettre de l’argent sur une filière, il faut alléger les process » confirme Sébastien Lerudulier.
L’industrie, débat de fond
Pour conclure le débat, Thierry Chaumont, président de l’UIMM Alpes Méditerranée a relevé l’absolue urgence de réindustrialiser le pays tout en soulevant les paradoxes. « 95 % des Français au niveau régional aiment l’industrie mais ne souhaitent pas de construction à côté de chez eux ». Pour La France Insoumise, « l’industrie doit être en réponse avec les besoins de la population, il ne s’agit pas de réindustrialiser à tout prix ». « La préoccupation du climat est essentielle pour les industriels, c’est sous cet angle qu’il faut intervenir. Les industriels ont besoin de règles claires, stables et sur le long terme » insiste comme pour la Chimie, le représentant de la majorité présidentielle. « Le déficit commercial de 83 milliards d’euros représente la désindustrialisation. Mais il est impossible de revenir à l’industrie d’antan. Il faut miser sur des filières porteuses. L’éolien est très bien mais fonctionne par intermittence. L’annonce de 14 réacteurs nucléaires est une très bonne annonce, si on est dépendant énergétiquement l’inflation sera plus importante » nuance Sébastien Lerudulier. Pour conclure, le Rassemblement national estime que « la prise en compte écologique ne doit pas intervenir dans un contexte contraint. Revenons à l’Etat déconcentré ! » argumente Joelle Melin.