Les quartiers situés au nord du centre-ville ancien de Marseille ont connu ces dernières années une mutation urbaine importante portée par le projet Euroméditerannée. Ils accueillent aujourd'hui de nombreuses entreprises et l’espace est encore amené à changer avec l’arrivée de nouveaux projets, dont l'extension du tramway plus loin vers le nord, depuis la station Gèze jusqu'à la cité de La Castellane.
« Avec tous les programmes immobiliers et d'urbanisme, que vont devenir ces quartiers ? Est-ce qu’en tant qu'entrepreneur je peux implanter mon entreprise ici ? » C’est pour anticiper ce type de questions que l’association Marséa, qui fédère les acteurs économiques du nord de la ville, s’est réunie le 6 novembre dernier. « On ne peut pas tout raser pour faire du neuf », a alerté Jean-Paul Falduto, président de Falduto Bâtiment, qui craint que les travaux rendent la ville trop lisse et aseptisée et empêchent ainsi les artisans et les entreprises d’y conserver leurs places.
Laurent Couture, chef du pôle “économie territoriale et attractivité” à l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (Agam), clarifie la démarche d'Euroméditerrannée. « L'idée c'est de reconstruire la ville sur la ville, pas de la recommencer à zéro. L'objectif est bien d'introduire de la modernité et de la mixité fonctionnelle dans ces quartiers, mais en s'attachant fortement à préserver les traces du passé et l'empreinte des activités historiques ». De son côté, Stéphane Ghio, directeur de la stratégie, du développement et de l'innovation d'Euroméditerranée, a rappelé que l’opération avait pour mission de redynamiser un territoire touché par la désindustrialisation, tout en l'ouvrant à de nouvelles filières. Pour lui, le véritable enjeu « n'est pas seulement de bâtir, mais de redonner du sens au bâti. Densifier la ville, ce n'est pas empiler, c'est créer des liens et des fonctions mixtes entre logement et espaces publics. »
« Avec tous les programmes immobiliers et d'urbanisme, que vont devenir ces quartiers ? Est-ce qu’en tant qu'entrepreneur je peux implanter mon entreprise ici ? » C’est pour anticiper ce type de questions que l’association Marséa, qui fédère les acteurs économiques du nord de la ville, s’est réunie le 6 novembre dernier. « On ne peut pas tout raser pour faire du neuf », a alerté Jean-Paul Falduto, président de Falduto Bâtiment, qui craint que les travaux rendent la ville trop lisse et aseptisée et empêchent ainsi les artisans et les entreprises d’y conserver leurs places.
Laurent Couture, chef du pôle “économie territoriale et attractivité” à l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (Agam), clarifie la démarche d'Euroméditerrannée. « L'idée c'est de reconstruire la ville sur la ville, pas de la recommencer à zéro. L'objectif est bien d'introduire de la modernité et de la mixité fonctionnelle dans ces quartiers, mais en s'attachant fortement à préserver les traces du passé et l'empreinte des activités historiques ». De son côté, Stéphane Ghio, directeur de la stratégie, du développement et de l'innovation d'Euroméditerranée, a rappelé que l’opération avait pour mission de redynamiser un territoire touché par la désindustrialisation, tout en l'ouvrant à de nouvelles filières. Pour lui, le véritable enjeu « n'est pas seulement de bâtir, mais de redonner du sens au bâti. Densifier la ville, ce n'est pas empiler, c'est créer des liens et des fonctions mixtes entre logement et espaces publics. »
Une mixité des usages pour rendre la ville vivante
Cette question de liens et de multiplicité des usages a été également abordée par Delphine Mercier, sociologue et directrice de recherche au CNRS. « Un même espace peut être un marché le matin, un terrain de jeux l'après-midi et un lieu festif le soir. C'est cette cohabitation des usages qui rend une ville vivante », a-t-elle assuré. Au passage, elle a invité les acteurs économiques à prendre réellement en compte les besoins et les aspirations de la population pour ajuster leurs projets.
Pour attirer les entreprises, il faut aussi savoir valoriser les quartiers au-delà de la seule activité économique, explique Anne-Laure Saint-Girons Lesne, cofondatrice et associée de la société Les Alchimistes Provence. « Nous avons besoin de lieux de culture, d'espaces pour les arts de la rue, de lieux de détente. C'est comme ça qu'on attire et qu'on retient les habitants », a-t-elle insisté. Elle a été appuyée en cela par Florence Lievyn, responsable des affaires publiques de Sonergia, entreprise spécialisée dans la transition énergétique, qui a déclaré : « On passe plus de temps éveillé au travail que chez soi. Si nos quartiers d'entreprises ne sont pas agréables, pas sécurisés ou difficiles d’accès, c'est toute la qualité de vie des salariés qui en pâtit. »
Pour attirer les entreprises, il faut aussi savoir valoriser les quartiers au-delà de la seule activité économique, explique Anne-Laure Saint-Girons Lesne, cofondatrice et associée de la société Les Alchimistes Provence. « Nous avons besoin de lieux de culture, d'espaces pour les arts de la rue, de lieux de détente. C'est comme ça qu'on attire et qu'on retient les habitants », a-t-elle insisté. Elle a été appuyée en cela par Florence Lievyn, responsable des affaires publiques de Sonergia, entreprise spécialisée dans la transition énergétique, qui a déclaré : « On passe plus de temps éveillé au travail que chez soi. Si nos quartiers d'entreprises ne sont pas agréables, pas sécurisés ou difficiles d’accès, c'est toute la qualité de vie des salariés qui en pâtit. »








Aménagement - Immobilier




