Jean-François Suhas, président du Club de la croisière Marseille-Provence, veut une croisière de qualité et plus respectueuse de l'environnement (photo : F.Dubessy)
"Nous sommes aujourd'hui très heureux de reprendre nos activités en France et en particulier depuis le port de Marseille. Nous pourrons à nouveau contribuer au dynamisme de la cité phocéenne et, plus largement à la reprise des activités touristiques ainsi qu'au rayonnement du littoral français", s'enthousiasme Erminio Eschena, Président de CLIA France, l'association professionnelle de l'industrie de la croisière, et directeur des affaires institutionnelles et des relations industrielles chez MSC Croisières.
Après dix-sept mois d'arrêt sur décision gouvernementale, les croisières - "l'activité la plus sinistrée du port" soulignait Hervé Martel, président du directoire du port Marseille-Fos -, reviennent effectivement à Marseille mercredi 30 juin 2021.
Depuis le début de la pandémie en mars 2020, les armateurs, les autorités portuaires et sanitaires locales, en lien avec les agents maritimes, ont travaillé ensemble sur un plateau technique unique. Se concentrant sur l'hygiène, la distanciation, le port du masque, les tests des passagers et du personnel in situ, il permet de garantir un bon déroulement des opérations en tête de ligne et en transit.
Pour roder ce protocole sanitaire, plus sécurisé que ce qu'imposent les réglementations française et européenne - ainsi les compagnies vont réduire leur capacité en terme de passagers de 70% pour garantir la distanciation sociale à bord comme à terre - , deux croisières test se sont déroulées les 20 et 27 juin 2021. Le port phocéen a même innové en faisant intervenir l'équipe cynotechnique Covid-19 du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille dont les chiens permettent de déceler toute trace de coronavirus, ainsi qu'en analysant les eaux usées des navires ("eaux grises") pour détecter la présence de ce virus. Une organisation a été mise en place pour que tout cas suspect ou positif soit pris en charge à terre. Quant aux excursions, elles se dérouleront par groupes de trente-cinq personnes maximum avec le souci de conserver la "bulle sanitaire" acquise dès l'embarquement. Le principe étant d'éviter tout risque de contagion pour les passagers, les professionnels et les habitants, toutes les personnes en contact avec les croisiéristes (guides, chauffeurs...) devront présenter un test PCR ou antigénique négatif.
Après dix-sept mois d'arrêt sur décision gouvernementale, les croisières - "l'activité la plus sinistrée du port" soulignait Hervé Martel, président du directoire du port Marseille-Fos -, reviennent effectivement à Marseille mercredi 30 juin 2021.
Depuis le début de la pandémie en mars 2020, les armateurs, les autorités portuaires et sanitaires locales, en lien avec les agents maritimes, ont travaillé ensemble sur un plateau technique unique. Se concentrant sur l'hygiène, la distanciation, le port du masque, les tests des passagers et du personnel in situ, il permet de garantir un bon déroulement des opérations en tête de ligne et en transit.
Pour roder ce protocole sanitaire, plus sécurisé que ce qu'imposent les réglementations française et européenne - ainsi les compagnies vont réduire leur capacité en terme de passagers de 70% pour garantir la distanciation sociale à bord comme à terre - , deux croisières test se sont déroulées les 20 et 27 juin 2021. Le port phocéen a même innové en faisant intervenir l'équipe cynotechnique Covid-19 du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille dont les chiens permettent de déceler toute trace de coronavirus, ainsi qu'en analysant les eaux usées des navires ("eaux grises") pour détecter la présence de ce virus. Une organisation a été mise en place pour que tout cas suspect ou positif soit pris en charge à terre. Quant aux excursions, elles se dérouleront par groupes de trente-cinq personnes maximum avec le souci de conserver la "bulle sanitaire" acquise dès l'embarquement. Le principe étant d'éviter tout risque de contagion pour les passagers, les professionnels et les habitants, toutes les personnes en contact avec les croisiéristes (guides, chauffeurs...) devront présenter un test PCR ou antigénique négatif.
Une croisière plus qualitative
Raffaele D'Ambrosio, directeur général France de Costa Croisières, travaille sur des navires zéro émission (photo : F.Dubessy)
Marseille accueillera trente-six escales cet été (12 en juillet et 24 en août) dont deux navires simultanément les dimanches : le Costa Smeralda et le MSC Seaside. Ces deux navires symbolisent la croisière de demain. Le premier est propulsé au Gaz naturel liquéfié (GNL) et le second bénéficie de toutes les dernières technologies pour limiter son impact environnemental : système d'épuration des gaz d'échappement, équipements économes en énergie, gestion et recyclage des déchets, traitement des eaux usées...
Le port prône une croisière plus qualitative. "Nous voulons être le port vert de l'économie bleue", rappelle Hervé Martel, président du directoire du Port de Marseille-Fos. En 2025, plus des trois-quarts des escales limiteront leur impact sur la qualité de l'air des Marseillais. Ceci passera notamment par des branchements électriques de navire à quai (50 M€ d'investissement), assurant des "escales zéro fumées", à l'instar des ferries pour la Corse (ceux de La Méridionale le précurseur en 2017, et de Corsica Linea depuis 2019). Mais aussi donc l'utilisation de carburants plus respectueux de l'environnement comme le GNL aujourd'hui et demain l'hydrogène. "De nouveaux bateaux vont arriver avec des dispositifs innovants contre la pollution", se félicite Jean-François Suhas, président du Club de la croisière Marseille-Provence. "Nous travaillons sur des navires zéro émission", confirme Raffaele D'Ambrosio, directeur général France et vice-président de Costa Croisières.
Le port prône une croisière plus qualitative. "Nous voulons être le port vert de l'économie bleue", rappelle Hervé Martel, président du directoire du Port de Marseille-Fos. En 2025, plus des trois-quarts des escales limiteront leur impact sur la qualité de l'air des Marseillais. Ceci passera notamment par des branchements électriques de navire à quai (50 M€ d'investissement), assurant des "escales zéro fumées", à l'instar des ferries pour la Corse (ceux de La Méridionale le précurseur en 2017, et de Corsica Linea depuis 2019). Mais aussi donc l'utilisation de carburants plus respectueux de l'environnement comme le GNL aujourd'hui et demain l'hydrogène. "De nouveaux bateaux vont arriver avec des dispositifs innovants contre la pollution", se félicite Jean-François Suhas, président du Club de la croisière Marseille-Provence. "Nous travaillons sur des navires zéro émission", confirme Raffaele D'Ambrosio, directeur général France et vice-président de Costa Croisières.
Erminio Eschena, président de la CLIA, se réjouit du retour des croisières à Marseiille (photo : F.Dubessy)
Au cours de cette présentation du redémarrage de la croisière, plusieurs hommages ont été rendus à Jacques Truau, présent, l'initiateur du développement de ce secteur à Marseille. La cité phocéenne est aujourd'hui le premier port de France d'embarquement de croisiéristes et le quatrième en Méditerranée. Avant l'épisode de la Covid-19, elle a connu vingt-cinq ans de croissance régulière.
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LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DE LA CROISIÈRE SUR LE TERRITOIRE DE MARSEILLE PROVENCE (Chiffres 2019) 1,85 million de passagers 50 M€ issus des activités exercées par les prestataires portuaires et touristiques (impact direct) 79 M€ liés aux dépenses des passagers et membres d'équipage (impact indirect) 246 M€ produits par l'effet d'entraînement de ces précédentes retombées (impact induit) 3000 personnes vivent de l'activité croisière dont 2000 emplois directs (guides touristiques, taxis, chauffeurs de bus, restaurateurs, agents de voyage, douaniers, services portuaires...) et 1000 liés aux sièges sociaux des compagnies et à la réparation navale) |