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Oreca investit 15 millions d’euros à Signes


Rédigé le Vendredi 7 Juin 2024 par Jean-Christophe Barla


Fruit d’une idée née en 2018, le Technocentre d’Oreca a été inauguré le 6 juin. Le groupe familial en fait la vitrine technologique de son savoir-faire dans la construction automobile.


Oreca profite de son Technocentre pour mieux mettre en avant son savoir-faire et ses victoires (Photo JC Barla)
Oreca profite de son Technocentre pour mieux mettre en avant son savoir-faire et ses victoires (Photo JC Barla)
« C’est un outil technologique vitrine de nos ambitions et de notre stratégie de développement du groupe » affirme Raphaël de Chaunac, vice-président et directeur général d’Oreca. Spécialisée dans la construction automobile pour la compétition, la distribution de pièces et accessoires et le e-commerce et l’événementiel, la société familiale a fait découvrir le 6 juin l’imposant bâtiment de 8 000 m² déployé sur le plateau de Signes, non loin de ses anciens locaux de 6 000 m² qu’elle conserve. Dès l’entrée, les passionnés de sport automobile s’enthousiasmeront à la vue des voitures de course, des trophées et des photos des pilotes prestigieux qui ont accompagné l’histoire de ce groupe fondé voici plus de 50 ans par Hugues de Chaunac et qui emploie aujourd’hui plus de 350 salariés pour un chiffre d’affaires consolidé de 150 millions d’euros.

Ces trois dernières années, la croissance a été forte. « Avant le COVID, nous réalisions entre 80 et 90 millions d’euros » précise Raphaël de Chaunac. « Avec ce site, nous voulons montrer que nous sommes prêts et structurés pour des projets d’avenir, confie Hugues de Chaunac, le président. Je me suis nourri de beaucoup d’idées pour le concevoir. Je voulais que depuis la rue centrale, tous les ateliers soient visibles. Nous avons investi entre 2 et 3 millions d’euros rien que dans les machines pour être au top niveau ». L’investissement global s’élève à 15 millions d’euros.

Une place de leader patiemment conquise

Dans ses murs, la division Oreca Motorsport intervient sur la construction et l’assemblage de Ferrari 296 GT3. Elle livre au groupe italien les voitures « brutes » en carrosserie composite qu’il ne lui restera plus qu’à peindre à ses couleurs pour les compétitions. « C’est la première fois que Ferrari travaille avec un Français sur ces voitures » souligne Hugues de Chaunac. Une autre de ses fiertés est de fournir les 16 voitures engagées sur les prochaines 24h du Mans (du 12 au 16 juin) en catégorie LMP2. « Il n’y a que quatre constructeurs dans le monde. Nous avons conquis le leadership puisque nous en fournissons également 15 pour courir aux Etats-Unis et 15 en Asie. Nous fabriquons tout sauf le moteur et la boite de vitesse ». Même si le dirigeant reste convaincu que dans les courses d’endurance le moteur thermique n’a pas d’équivalent, Oreca Motorsport planche sur de nouvelles générations de moteurs hybrides et à hydrogène.
Hugues et Raphaël de Chaunac devant le mur des pilotes qui ont collaboré avec Oreca (Photo JC Barla)
Hugues et Raphaël de Chaunac devant le mur des pilotes qui ont collaboré avec Oreca (Photo JC Barla)

Expérimenter de nouvelles motorisations

« Il faut bien que le sport fasse aussi sa transition énergétique, admet Rémi Taffin, directeur d’Oreca Motorsport. Mais il faut raisonner par rapport aux différentes applications des véhicules eux-mêmes. Une course de 24h ou d’1h n’implique pas les mêmes choix techniques. En fonction des demandes des organisateurs de compétitions et des constructeurs, nous mettrons à profit nos expériences par rapport à ce que nous maîtrisons ». « Le sport automobile doit rester un laboratoire d’expérimentation sur l’hybridation, l’électrique, l’hydrogène, tout en sachant qu’il y a encore beaucoup d’éléments à optimiser sur les moteurs thermiques » ajoute Raphaël de Chaunac. Avec son Technocentre, Oreca s’est en tout cas mis en condition pour se projeter très loin et maximiser ses perspectives de victoires. « Pour conquérir des clients dans le sport auto, le meilleur moyen est encore de gagner des courses » résume Rémi Taffin.




Jean-Christophe Barla




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