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Hier, à l’issue de la réunion tenue en Préfecture en réaction aux annonces du Président de la République Emmanuel Macron instaurant un couvre feu dans la métropole Aix-Marseille pour au moins 4 semaines, les représentants des collectivités et du monde économique ont fait part de leur volonté d’exiger des mesures claires et précises notamment pour aider les filières les plus fragilisées. Leur revendication de ne pas appliquer la mesure aux 92 communes de la métropole mais uniquement aux villes d’Aix et Marseille, afin de limiter la casse économique et sociale, n’a pas été entendue. « C’est un coup de grâce pour les petites communes. Une fois de plus l’économie va payer un lourd tribut dans cette crise. Le gouvernement a choisi de tuer l’économie de la restauration et de l’hôtellerie et plus largement toute une filière. Nous demandons à l’Etat de mettre en place des dispositifs d’urgence auquel cas une énorme fracture sociale, avec des dépôts de bilan et des licenciements, se profile » s’insurge Philippe Korcia, président de l’Upe 13.
« Notre volonté de diminuer le périmètre n’a pas été entendu » relève Renaud Muselier, président de la Région Sud qui a annoncé avec le soutien du Département des Bouches-du-Rhône, de la Métropole AMP, de l’Union des Maires des Bouches-du-Rhône et de la Ville d’Aix, deux mesures d’urgence, la création d’un guichet unique Covid Couvre feu pour les secteurs touchés, doté de 60 millions d’euros et une compensation financière dans le cadre du plan « Terre de culture » pour les salles qui adapteront leurs horaires afin de rester ouvertes. « Nous restons dans une logique de chiffres alors que nous devrions entrer dans une logique de projet, les arrêtés se multiplient, il nous faut une vision précise et claire pour le monde économique, connaitre les cadres pour évoluer, celles du chômage partiel, pouvoir effectuer des tests en entreprise comme nous le réclamons. L’économie marche avec la confiance, il nous faut la retrouver » argumente pour sa part, Jean-Luc Chauvin, président de la CCIAMP. Un sentiment partagé par les municipalités d’Aix-en Provence et de Marseille. « c’est un secteur entier qui va être mis à mal » évoque Michèle Rubirola, maire de Marseille quand Maryse Joissains, son homologue aixois, se dit catastrophée. "C’est kafkaïen, c’est de l’amateurisme et de l’improvisation. On est tous d’accord sur la crise sanitaire mais les décisions sont technocratiques."