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« Notre but, c’est d’aller chercher toutes les sociétés qui ont besoin de polyuréthane et de les convaincre de travailler avec nous. Nous sommes les seuls en France à pouvoir formuler le produit qui conviendra à leurs propres fabrications » explique Jean-Michel Tognetti, président de TPF Industrie, en présentant le 29 juin les installations industrielles qu’il exploite avec une équipe de 7 personnes depuis juillet 2020. Le polyuréthane entre dans l’élaboration de produits aussi divers que des sièges automobiles, des matelas, des bracelets de montres, des semelles de basket, des volets roulants… et sert aussi, de manière projetée ou injectée, à mieux isoler sols et parois de constructions, dans le neuf comme en rénovation. « En France, le marché représente 12 000 tonnes et à la fin de cette année, nous devrions avoir produit 6 000 tonnes de systèmes polyuréthane » poursuit-il, en indiquant que la capacité totale de l’unité s’élève à 25 000 tonnes. L’entreprise a atteint en 2020 un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros. Son bâtiment industriel d’un millier de mètres carrés a nécessité un investissement de 3,5 millions d’euros que Bpifrance a appuyé. « Aujourd’hui, pour la conception du polyuréthane, nous devons toujours nous fournir en isocyanate qui est produit par quatre usines en Belgique mais les polyols, nous les formulons et les fabriquons ici, à façon. Nous gagnons ainsi en indépendance » explique le responsable du développement de l’isolation par PU projeté, Lionel Trouillet.
Innovations en marche
Selon lui, plus de 120 équipes tournent aujourd’hui en France, spécialement formées dans ce domaine, l’entreprise ayant sa propre école. « C’est l’équivalent de l’isolation de 2 millions de mètres carrés par an » précise-t-il. TPF industrie fournit des réseaux d’applicateurs, Syneris et Oseo, du groupe familial vauclusien Mirbat, qui a investi, via la holding MGH, dans son outil industriel, mais aussi des sociétés comme Thermimur, basée à Meyzieu dans le Rhône, pour laquelle elle a développé un PU coulé à cellules fermées afin de mettre au point un bloc-béton isolé apte à accélérer la construction et l’isolation de maisons individuelles ou de petits immeubles collectifs, cette innovation permettant de mener l’opération en une seule étape. « Nous sommes ouverts à explorer tout type de demande dans le bâtiment comme dans l’industrie » insiste Jean-Michel Tognetti. Chaque semaine, l’usine sort 125 tonnes de polyols pour ses clients professionnels pour l’isolation des sols, murs et toitures. Soit la moitié de sa capacité de stockage sur site. Si la montée en puissance des activités se dessine, le dirigeant planche déjà sur la phase suivante : une deuxième usine de 1 400 m2 spécialisée dans la production de polyols à partir de matières végétales à l’horizon fin 2022, afin de réduire leur empreinte environnementale.