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TotalEnergies se ressource au soleil de Fos-sur-Mer


Rédigé le Vendredi 2 Décembre 2022 par Jean-Christophe Barla


En service depuis juillet 2021 pour la 1ère tranche, février 2022 pour la 2ème, la centrale solaire de la Feuillane a été inaugurée ce 2 décembre à Fos-sur-Mer. Elle va permettre de produire l’équivalent de la consommation de 33 000 habitants…


La construction était compliquée en raison de la proximité des installations de SPSE et de la présence d’espèces protégées sur le site. (Photo JC Barla).
La construction était compliquée en raison de la proximité des installations de SPSE et de la présence d’espèces protégées sur le site. (Photo JC Barla).
Les usagers, salariés, transporteurs, industriels… de la zone de Fos-sur-Mer qui empruntent la 2x2 voies de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer avaient remarqué les milliers de panneaux solaires implantés sur ses abords. Mais ce n’est que ce 2 décembre que TotalEnergies a inauguré sa centrale photovoltaïque de la Feuillane. Une installation déployée sur 49 hectares dont 7 hectares d’évitement d’espèces protégées et hébergeant 167 000 m2 de surface de panneaux montés sur des trackers afin d’optimiser sa production sur un territoire fortement ensoleillé comme la Provence. Elle va permettre de produire 55 GWh/an, une production bienvenue sur les réseaux en ces temps de risques de coupures durant l’hiver ! Trente millions d’euros ont été investis dans le projet et 109 souscripteurs ont apporté 3,25 millions d’euros en répondant aux deux campagnes de financement participatif organisées par Enerfip. « C’est une centrale unique à plusieurs titres, a confié Erwan Sauvegrain, directeur des opérations de TotalEnergies Renouvelables France. D’abord, en raison du site sur lequel elle se situe, celui de SPSE et de ses stockages d’hydrocarbures, qui a impliqué la mise en œuvre de mesures de sécurité adaptées. Ensuite, parce que la biodiversité était très présente sur le lieu, même s’il est dans une zone industrielle. Nous l’avons observée, étudiée et nous avons adapté le calendrier et les pratiques, ce qui ne nous a pas empêchés d’injecter les premiers électrons verts sur les réseaux avec deux mois d’avance. Nous montrons ainsi que biodiversité et énergies renouvelables ne sont pas incompatibles sur ce type de projets ». Jean-Michel Diaz, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de TotalEnergies, direction France, a salué pour sa part sa fierté de voir aboutir « la plus grande centrale des Bouches-du-Rhône » dont le lancement remonte à 2016.

Accélérer les projets

Profitant de la présence du sous-préfet d’Istres, Régis Passerieux, et de deux députés, Jean-Marc Zulesi et Pierre Dharréville, il n’a pas manqué d’insister sur l’impérative nécessité de simplifier les procédures pour faciliter le développement des énergies renouvelables en France si le pays veut atteindre ses ambitions de neutralité carbone. « Quand tout se passe bien, comme ici, il faut six ans. En Allemagne, deux suffisent. Nous n’arriverons pas à relever l’immense enjeu de la transition énergétique si nous ne sommes pas tous ensemble et que la loi d’accélération qui va être en discussion n’est pas au final une loi d’accélération ». Un propos sur lequel le maire d’Istres et vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, François Bernardini, a rebondi avec la même exigence, pointant l’accumulation de normes qui forment « un fatras administratif » et « des administrations souvent interprétatives qui génèrent des files interminables », jusqu’à décourager les investisseurs… Fort des engagements récemment pris aux côtés de la 1ère ministre, Elisabeth Borne, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur entend jouer sa part dans cette évolution des approches. D’une part, pour faire de la région « un territoire-pilote » de la transition énergétique. « Nous voterons le 16 décembre un budget 100% environnemental, le 1er budget vert d’Europe » a promis Renaud Muselier. D’autre part, pour favoriser l’examen des projets. « L’objectif est de parvenir à avoir des dossiers clés en main pour qu’ils soient immédiatement éligibles au niveau national ».



Jean-Christophe Barla




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