
Les Frecciarossa relient Paris à Marseille en 3h30 environ. ©Pierre Julien
Le rouge flamboyant des Frecciarossa (la flèche rouge) sont désormais entrés en gare Saint-Charles. Ce 15 juin, Trenitalia a inauguré sa nouvelle liaison à grande vitesse entre Paris et Marseille, avec quatre allers-retours quotidiens. Un pas de plus dans la conquête du marché français de l’opérateur transalpin. Après avoir percé dès 2021 avec la liaison Paris–Lyon–Milan, la compagnie filiale du groupe public italien Ferrovie dello Stato Italiane mise sur le sud. « Pour notre positionnement stratégique, l’axe sud de la France est très important », a déclaré Marco Caposciutti, Pdg de Trenitalia France. Avec des arrêts à Lyon-Saint-Exupéry, Avignon-TGV et Aix-en-Provence-TGV, la ligne entend desservir un bassin dynamique tout en renforçant les synergies transalpines.

Trenitalia mise sur les voyages d’affaires avec une classe Business et une classe Executive. ©Trenitalia
Un million de passagers visés la première année
À bord de ces trains au design profilé, le Paris–Marseille s’effectue en environ 3h30. Objectif de remplissage : entre 50 % et 60 % la première année, soit un million de voyageurs visés. Un chiffre ambitieux, mais à la portée de la compagnie, qui affirme avoir atteint un taux de fréquentation de plus de 40 % sur la ligne Paris–Lyon depuis son arrivée sur le marché. Trenitalia mise sur les voyages d’affaires avec une classe Business et une classe Executive, limitée à 8 places et la possibilité d’organiser des réunions dans une salle équipée de toute la connectique et d’une restauration illimitée.
L’opérateur ferroviaire emploie 200 personnes en France et a annoncé l’ouverture fin octobre d’une boutique en Gare Saint-Charles. Les billets sont échangeables sans frais jusqu’au départ et des prix d’appel dès 27 euros.
L’opérateur ferroviaire emploie 200 personnes en France et a annoncé l’ouverture fin octobre d’une boutique en Gare Saint-Charles. Les billets sont échangeables sans frais jusqu’au départ et des prix d’appel dès 27 euros.
La bataille du rail s’intensifie
Ce lancement s’accompagne d’un renforcement de la desserte Paris–Lyon, avec un sixième aller-retour quotidien. En parallèle, la ligne Paris–Milan – suspendue après l’éboulement en Maurienne en août 2023 a repris le 1er avril 2025, avec deux rotations quotidiennes.
Et les ambitions ne s’arrêtent pas là. Trenitalia envisage déjà de compléter son « triangle stratégique » Paris–Milan–Marseille par une future desserte Milan–Gênes–Nice–Marseille. À l’horizon 2029, l’axe Paris–Londres figure aussi sur la feuille de route avec un investissement de 1 milliard d’euros dans une bataille qui pourrait également impliquer le britannique Virgin.
Face à elle, une concurrence européenne qui peine à s’imposer même si de nombreux projets sont en cours avec Proxima sur Paris-Bordeaux, Kevin Speed sur Paris-Lyon-Strasbourg, le Train sur la façade Atlantique. La compagnie espagnole Renfe, après avoir lancé Madrid–Marseille et Barcelone–Lyon en 2023, a dû freiner ses projets faute d’homologation de ses trains en France.
Et les ambitions ne s’arrêtent pas là. Trenitalia envisage déjà de compléter son « triangle stratégique » Paris–Milan–Marseille par une future desserte Milan–Gênes–Nice–Marseille. À l’horizon 2029, l’axe Paris–Londres figure aussi sur la feuille de route avec un investissement de 1 milliard d’euros dans une bataille qui pourrait également impliquer le britannique Virgin.
Face à elle, une concurrence européenne qui peine à s’imposer même si de nombreux projets sont en cours avec Proxima sur Paris-Bordeaux, Kevin Speed sur Paris-Lyon-Strasbourg, le Train sur la façade Atlantique. La compagnie espagnole Renfe, après avoir lancé Madrid–Marseille et Barcelone–Lyon en 2023, a dû freiner ses projets faute d’homologation de ses trains en France.