Le logiciel VX1 de Volta Medical est un vrai point d’appui en bloc opératoire pour permettre aux médecins d’identifier rapidement les zones d’anomalies et les traiter sur-mesure. (photo Volta Medical)
23 millions d’euros en janvier 2021, 36 millions d’euros en janvier 2023 pour un total de plus de 70 millions d’euros levés depuis sa création en 2016 à Marseille, Volta Medical est une « MedTech » qui séduit les investisseurs ! L’entreprise a annoncé ce 5 janvier sa levée de fonds de série B qui va lui permettre d’accélérer le déploiement de son logiciel VX1. Cette technologie permet, grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, de mieux identifier et traiter chirurgicalement une arythmie cardiaque comme la fibrillation atriale (FA) dont souffrent 33 millions de personnes à travers la planète. « Nous concentrons nos démonstrations sur les pathologies les plus complexes, persistantes et de longue durée, parce qu’elles touchent la grande majorité des patients mais tous les cas de FA sont concernés, indique le PDG et cofondateur Théophile Mohr Durdez. Nous voulons standardiser les approches pour avoir des taux de succès similaires quel que soit le type de FA et montrer, par nos études cliniques, la supériorité de notre solution sur les techniques conventionnelles. Notre première version commerciale est déjà agréée en Europe et aux Etats-Unis, par la FDA (Food & Drug Administration). Trente centres dans cinq pays l’utilisent sur ces deux continents ».
Recrutements envisagés
Volta Medical devrait lancer dans les prochains mois une nouvelle version, VX1+. Toute la R&D est conduite depuis Marseille où elle siège ainsi que la conception, la production, la supervision des études cliniques, des procédures réglementaires, des publications… « Aux Etats-Unis, nous comptons surtout des équipes de terrain pour interagir avec les centres dans le déploiement de la solution et une partie du « Top Management » puisque nos directeurs financier et marketing « monde » sont américains et notre directeur médical franco-américain. Aujourd’hui, nous employons 70 personnes au total. Mais d’ici 2025, nous devrions être une centaine. Nous voulons continuer à faire rayonner notre ville, notre région, depuis Marseille ! » assure le dirigeant. Cette vision internationalisée que le nouveau tour de table conforte offre à l’entreprise des perspectives de développement prometteuses, Théophile Mohr Durdez se réjouissant des « retours positifs forts » des médecins qui ont expérimenté la solution dans les premières études cliniques. Une nouvelle étude validera son intérêt pour les patients ayant déjà subi une ablation inefficace. « Nous allons continuer à investir fortement en R&D pour diversifier nos produits. Notre solution fonctionne actuellement de manière indépendante par rapport aux équipements dont sont munis les blocs opératoires. Cela implique des étapes de manipulation supplémentaires. Pour mieux intégrer notre système dans le bloc, éviter ces étapes et améliorer l’efficience des procédures, nous étudions des partenariats techniques et industriels avec différents fabricants ».