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Volta Medical lève 23 millions d’euros pour son IA médical en cardiologie


Rédigé le Lundi 18 Janvier 2021 par Paul Molga


Quatre ans après sa création, la medtech marseillaise Volta Medical vient de réaliser une levé de fonds 23 millions d'euros pour développer un nouveau protocole de traitement de la fibrillation auriculaire, l’arythmie la plus répandue au monde.


L’opération a été menée par fond de santé Gilde Healthcare avec le Groupe Pasteur Mutualité, déjà actionnaire. Elle doit permettre d’établir un nouveau standard de soins à partir de son algorithme qui permet d’identifier précisément les zones malades du muscle cardiaque.
La prise en charge des formes les plus graves de fibrillation auriculaire persistantes et résistantes aux médicaments est un des défis majeurs de la cardiologie. Les chirurgiens manquent notamment de signaux électro-physiologiques fiables et pertinents pour localiser précisément et de façon reproductible l’ablation de la zone cardiaque à l’origine de l’arythmie. Partant des informations fournies par son logiciel, Volta Medical a démarré un programme clinique multicentrique international. Une première étude, réalisée dans 8 centres en Europe a déjà permis de faire la preuve du concept. Ses résultats seront bientôt publiés. « Ils fourniront des données scientifiques expliquant pourquoi et comment cette nouvelle approche va pouvoir offrir aux rythmologues un outil d’optimisation de la prise en charge durable de patients atteints de fibrillation auriculaire », poursuit le patron.
Cette affection touche plus de 30 millions de patients dans le monde et leur nombre devrait doubler d’ici dix ans avec près de 200.000 nouveaux cas chaque année. Elle entraine généralement des palpitations, des essoufflements, voire une insuffisance cardiaque. Elle multiplie également par quatre le risque d'AVC. L’algorithme de la medTech s’appuie sur une collection de près d’un million d’exemples de signaux électriques de l’activité cardiaque. En promenant la sonde de son cathéter sur les parois du muscle, le chirurgien peut comparer les impulsions enregistrées pendant l’opération à la base de donnée, et obtenir en une fraction de secondes la cartographie précise des dysfonctionnements cardiaques pour ajuster plus précisément son geste.
 




Paul Molga




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