​Alstom regroupe ses activités à Aix sur un seul site

À Aix-en-Provence, dans la zone d’activités de Plan d’Aillane, Alstom vient de franchir un cap avec l’inauguration de Delta le 13 juin, un site de 7 500 m² regroupant ingénierie, R&D et production, au service des technologies de la mobilité du futur. Ce regroupement, qui mobilise un investissement d’environ 7 millions d’euros dans les équipements industriels, vise à stimuler l’innovation en rassemblant 300 salariés jusqu’alors répartis sur trois sites distincts à Aix et Vitrolles. Les équipes ont emménagé en avril dernier. « Ce bâtiment est une vitrine du savoir-faire de la filière ferroviaire française au service de la mobilité de demain », a souligné Frédéric Wiscart, président d’Alstom France. Une partie des équipes travaille sur Octys, le système de commande des rames du métro en cours de déploiement à Paris. « Le système est basé sur un calculateur embarqué, des cartes et un logiciel conçus à Aix », explique Paul Banvillet, chargé de projets signalisations chez Alstom. Au sein de Delta, d’autres équipes travaillent sur différentes solutions pour recharger tramways et autocars. Le système de recharge Alstom est déployé sur le tramway à Nice et à Lusail au Qatar. En revanche Marseille n’a pas opté pour cette solution pour son tramway. En projet, la signalisation toute entière d’une ville américaine. 
 

Véritable pivot du site, la mégafactory de 1 500 m² de la filiale Helion Hydrogen Power qui ces dernières années monte en puissance.  Rachetée par Alstom à Areva en 2021, l’entreprise vise désormais une capacité de production de 30 MW par an de piles à combustible, avec un atelier d’assemblage des stacks entièrement robotisé. Les premières livraisons sont attendues dès octobre pour le site Alstom de Tarbes. La technologie équipera notamment la drague Hydromer (chantier naval Piriou) et les prochaines générations de trains à hydrogène, destinés aux lignes non électrifiées. Helion travaille aussi sur des applications maritimes : des discussions avancées sont en cours avec la compagnie du Ponant, dans le cadre du projet européen Swap 2 Zéro (projet de construction d’un navire à passager net zéro émission carbone, multi-énergie à propulsion vélique, ndlr) pour embarquer 1,5 MW de piles sur le paquebot. « Nous croyons à l’hydrogène pour le ferroviaire, le fluvial, le maritime et les applications stationnaires. Les groupes électrogènes sont particulièrement éligibles », assure Vincent Maheo, président d’Helion.