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​Cyberattaques et délais de paiements pourraient fragiliser les PME en 2024


Rédigé le Lundi 11 Mars 2024 par Nathalie Bureau du Colombier


Ces derniers mois, les délais de paiement des créances des TPE-PME sont de plus en plus longs en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le phénomène s’est aggravé fin 2023. Le président du Conseil régional de l’Ordre des Experts comptables de Provence-Alpes-Côte d'Azur s'en inquiète et alerte également les entreprises face à la multiplication des cyberattaques en France.


Nicolas Férand, président du Conseil régional de l’Ordre des Experts comptables de Provence-Alpes-Côte d'Azur. ©NBC
Nicolas Férand, président du Conseil régional de l’Ordre des Experts comptables de Provence-Alpes-Côte d'Azur. ©NBC
« À l’heure du bilan, l’année 2023 se termine sur une hausse du chiffre d’affaires honorable, de 2,2 % tous secteurs d’activités confondus. Néanmoins, les chiffres du 4ème trimestre 2023 fléchissent de 0,9%. L'année 2024 sera similaire à 2023 avec des perspectives de croissance de 0,9 % de l’Insee en espérant qu’il n’y ait pas de nouvelle catastrophe lors des Jeux Olympiques avec une exposition aux attaques cyber. Tous les acteurs de la cybersécurité sont en alerte », avertit Nicolas Férand, président du Conseil régional de l’Ordre des Experts comptable de Provence-Alpes-Côte d'Azur. 
Les cyberattaques du week-end des 10 et 11 mars contre les services de l’État démontrent que ce scénario catastrophe n’est pas de la fiction mais bel et bien une réalité. Et cela n’arrive pas qu’aux autres. En décembre, la cyberattaque sur les serveurs de Coaxis (hébergeur de données comptables) leur a coûté 2M€ et a paralysé le cabinet comptable de Nicolas Ferrand durant deux mois. 

Autre motif d’inquiétude, les mauvais payeurs… « D’un règlement à 30 jours, nous passons depuis le quatrième trimestre 2023 à des paiements à 45 voire 60 jours. Les TPE qui ne sont pas équipées pour recouvrer leurs créances risquent de mettre la clé sous la porte », dénonce Nicolas Férand qui incite à recourir à l’affacturage. « Les chefs d’entreprise de la région doivent faire leur maximum pour mobiliser leurs créances. L’affacturage coûte moins cher qu’un découvert bancaire ! », assure-t-il. Pour certaines entreprises encore tenues par les échéances de remboursement du PGE, la situation pourrait tourner à la catastrophe. « Si un domino tombe, toute la chaîne s’effondre », avertit Nicolas Férand. Toutefois si le tsunami de défaillances d’entreprises n’a pas eu lieu, le président du Conseil régional de l’Ordre des Experts comptables de Provence-Alpes-Côte d'Azur parle tout de même d’un fort coup de mistral.




Nathalie Bureau du Colombier




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