
L’IA Factory Oreus dépassera le simple cadre d’une infrastructure de calcul. ©DR
Nom de code : Oréus. Dès le mois de juillet, Grenoble accueillera Athéna, une "usine d'IA" (IA Factory, pour les initiés) de dernière génération aux capacités hors normes. Ce centre de calcul affichera à son lancement 8 500 GPU (graphics processing unit), c'est-à-dire une puissance de calcul quatre à huit fois plus importante que les centres de calcul traditionnels aujourd'hui. Il égalera la puissance développée par OpenAI ou Google Deepmind.
Derrière Oréus, on trouve une SAS détenue à parts égales par un collectif de chefs d'entreprises marseillais aux profils complémentaires : Laurent Choukroun, président de L’Épopée, qui sera CEO d’Oréus, Sabrina Agresti-Roubache, ancienne ministre, vice-présidente en charge des affaires institutionnelles, Kevin Polizzi, président d’Unitel Group, qui sera en charge des infrastructures, Julien Lescoulié, le fondateur de DEV-ID, qui prendra la responsabilité des solutions logicielles et Sandra Blanchard, qui managera les affaires publiques et réglementaires. Pour Kevin Polizzi, l’enjeu d’Oréus vise à « maîtriser les flux financiers générés par la révolution IA ».
Pour gagner de précieux mois et prendre de vitesse les opérateurs parisiens qui se sont très vite positionnés, le projet Oréus va s'installer en Isère sur le site d’un ancien datacenter de Hewlett-Packard, dont la réhabilitation a été confiée à l’opérateur Data One. Cette remise à niveau d'un équipement existant permet de s’affranchir des délais classiques liés aux permis de construire et d’accélérer la mise en service. Le site de Grenoble s’est également imposé grâce à deux atouts essentiels : sa connexion à un axe fibre structurant entre Marseille et Paris et son accès à une électricité majoritairement hydraulique et décarbonée, deux conditions idéales pour héberger une infrastructure IA souveraine. Le projet est financé à hauteur de 800 M€ par Core42, la filiale IA du groupe G42, fonds d'investissement des Émirats arabes unis dans le numérique et l'intelligence artificielle.
Derrière Oréus, on trouve une SAS détenue à parts égales par un collectif de chefs d'entreprises marseillais aux profils complémentaires : Laurent Choukroun, président de L’Épopée, qui sera CEO d’Oréus, Sabrina Agresti-Roubache, ancienne ministre, vice-présidente en charge des affaires institutionnelles, Kevin Polizzi, président d’Unitel Group, qui sera en charge des infrastructures, Julien Lescoulié, le fondateur de DEV-ID, qui prendra la responsabilité des solutions logicielles et Sandra Blanchard, qui managera les affaires publiques et réglementaires. Pour Kevin Polizzi, l’enjeu d’Oréus vise à « maîtriser les flux financiers générés par la révolution IA ».
Pour gagner de précieux mois et prendre de vitesse les opérateurs parisiens qui se sont très vite positionnés, le projet Oréus va s'installer en Isère sur le site d’un ancien datacenter de Hewlett-Packard, dont la réhabilitation a été confiée à l’opérateur Data One. Cette remise à niveau d'un équipement existant permet de s’affranchir des délais classiques liés aux permis de construire et d’accélérer la mise en service. Le site de Grenoble s’est également imposé grâce à deux atouts essentiels : sa connexion à un axe fibre structurant entre Marseille et Paris et son accès à une électricité majoritairement hydraulique et décarbonée, deux conditions idéales pour héberger une infrastructure IA souveraine. Le projet est financé à hauteur de 800 M€ par Core42, la filiale IA du groupe G42, fonds d'investissement des Émirats arabes unis dans le numérique et l'intelligence artificielle.
Des campus de formation en gestation
Ce datacenter nouvelle génération n’est que le premier volet d’un triptyque structurant. Des campus dédiés (« IA Campus ») verront le jour à Grenoble, à Marseille (thecamp), ou encore à l’Épopée. Ils formeront des talents à l’IA, sensibiliseront les entreprises à ses usages et hébergeront les Oréus Labs, des espaces de R&D haute performance. Ces campus incluront aussi des ateliers numériques animés par DEV-ID pour co-développer des solutions IA sur mesure avec les clients d’Oréus. « On ne vend pas que de la puissance, on accompagne sa mise en œuvre », insiste Julien Lescoulié. L’équipe de collaborateurs de DEV-ID assurera le développement applicatif pour les industriels, jusque-là dépendants d’outils américains.
Oréus entend ainsi créer une chaîne de valeur souveraine, de l’infrastructure à l’usage. Le projet vise 50 000 GPU à horizon 2026, via une série de déploiements en France et en Europe. Pour l'heure, les acteurs parisiens du numérique se structurent autour de Scaleway et de Mistral, avec des projets qui se concrétiseront dans un à deux ans. En rassemblant leurs forces, les acteurs marseillais ont pu, cette fois, franchir les premiers la ligne de départ de la souveraineté numérique.
Oréus entend ainsi créer une chaîne de valeur souveraine, de l’infrastructure à l’usage. Le projet vise 50 000 GPU à horizon 2026, via une série de déploiements en France et en Europe. Pour l'heure, les acteurs parisiens du numérique se structurent autour de Scaleway et de Mistral, avec des projets qui se concrétiseront dans un à deux ans. En rassemblant leurs forces, les acteurs marseillais ont pu, cette fois, franchir les premiers la ligne de départ de la souveraineté numérique.