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​Un deuxième navire au GNL en 2026 pour Corsica Linea


Rédigé le Vendredi 12 Janvier 2024 par Nathalie Bureau du Colombier


Un an pile après avoir baptisé le cargo-mixte A Galeotta, premier navire au GNL de sa flotte, la compagnie maritime Corsica Linea a annoncé le 8 janvier 2024, l’arrivée d’un deuxième ro-pax neuf de 203 m de long pour 1 000 passagers. Entrée en flotte en mars 2026.


Le futur navire mesurera 206 m, soit trois mètres de moins que la A Galeotta (esquisse d’artiste).
Le futur navire mesurera 206 m, soit trois mètres de moins que la A Galeotta (esquisse d’artiste).
Corsica Linea a annoncé, le 8 janvier, l'achat sur cale de son deuxième car-ferry au GNL à l’armateur Stena Roro. La découpe de la première tôle devrait avoir lieu à l'automne prochain pour un démarrage des opérations en mars 2026.
Au terme de cet accord, l’armateur suédois fera construire en Chine son treizième navire de la série E-Flexer au GNL qu’il cédera à son achèvement à Corsica Linea. L'accord  conclu permet de bénéficier d'une technologie éprouvée et d'un coût de construction minoré par des commandes en séries. Ce nouveau navire, de type RoPax, mesurera 203 m de long pour 27,8 m de large et fera escale dans les ports de la Corse Corsica Linea possède une délégation de service public maritime (qui s’achève en 2029). S’élevant sur dix ponts, ce nouveau navire possèdera 235 cabines pour 1 000 passagers. Sa capacité garage sera de 135 remorques et 180 véhicules. 

Abaisser la taxe carbone

Cette commande marque ainsi une nouvelle étape dans la stratégie à long terme de Corsica Linea pour réduire ses émissions de dioxyde de carbone de 40 % d'ici 2030. En effet, ce deuxième navire à propulsion GNL rejoindra le A Galeotta, sorti il y a tout juste un an des chantiers italiens Visentini, contribuant à diminuer le montant de la taxe carbone à laquelle sont soumis tous les armateurs européens depuis le 1er janvier 2024. Il répondra aux nouvelles normes environnementales, notamment la Zone de contrôle des émissions de soufre (SECA) qui entrera en vigueur en 2025 en Méditerranée, dans le but de limiter la teneur en soufre des carburants à 0,1 %. 

 

Corsica Linea prône la création d’un corridor maritime vert sur la Corse

Pierre-Antoine Villanova, directeur général de Corsica Linea et président depuis janvier du Club Top 20, souligne que l'arrivée de ce deuxième navire au GNL marque un signal fort vers l'objectif ambitieux de devenir « la compagnie maritime la plus moderne de Méditerranée d'ici à 2030 ». Il rappelle que le GNL est un carburant de transition avant l’arrivée des bio carburants et prône « la création d’un corridor maritime vert entre le continent et la Corse » afin d’atteindre zéro émission en 2040. La compagnie a déjà investi 200 M€ depuis 2018 dans la transition énergétique, dont près de 150 M€ pour la construction du A Galeotta. Elle poursuit en parallèle l’équipement de ses navires en courant de quai et annonce avoir planifié 250 M€ supplémentaires d'investissements pour les trois ans à venir.  
 
Les premiers navires de cette série E-Flexer ont été construits par Stena RoRo pour Brittany ferries, DFDS, Stena Line et Marine Atlantic. La genèse de la rencontre entre l’armateur nordique avec Corsica Linea remonte à janvier 2016 avec l’affrètement du roulier Stena Carrier par Corsica Maritima pour desservir Bastia au départ de Marseille. La première escale de ce navire avait été particulièrement houleuse. Les syndicalistes de l’ex-SNCM dénonçaient l’arrivée de cette compagnie outsider née de l’association d’acteurs économiques corses majoritairement. Neuf ans plus tard, Corsical Linea, dont le siège social se trouve à Ajaccio, exploite neuf navires en Méditerranée sur les lignes Corse et Maghreb au départ de Marseille et de Sète. Elle réalise 340 M€ de chiffre d’affaires et transporte annuellement près d’un million de passagers, 380 000 voitures et 120 000 camions.   
 




Nathalie Bureau du Colombier




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