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Quand dix chercheurs ou doctorants ont trois minutes pour présenter leurs travaux de recherches, leurs projets plus ou moins aboutis et convaincre un jury à la manière du télécrochet the « Voice », cela donne « My innovation is.. ». La SATT Sud-Est, accélérateur de transfert de technologies, est à l’initiative de ce concours qui vient de clore sa première édition.
Offrir à dix chercheurs et doctorants l’opportunité de sortir des labos, des amphis, de développer leurs projets pour faire en sorte qu’ils ne restent pas à l’état de publication et les confronter à la réalité du marché, telle est l’ambition du concours « My innovation is ». Lors de cet événement qui s’est tenu, le 29 septembre dernier à Marseille, sur le thème du « mieux vivre », trois chercheurs ont retenu l’attention du jury et des fonds d’investissements présents dans l’assistance.
Les travaux de Mathieu Lecocq, doctorant à l’institut des sciences du mouvement, portent sur une meilleure acceptation par les patients porteurs d’une prothèse du genou. « Nous étudions sur le rat, les effets de la mise en place d’une telle prothèse sur le système nerveux. L’objectif étant d’améliorer la récupération des patients. Nous testons de nouveaux matériaux biocompatibles », explique Mathieu Lecocq. Ce dernier va bénéficier d’un financement de 20 000 € et d’un accompagnement de la SATT Sud-Est.
Gilles Maignant a également décroché ce financement pour peaufiner son projet d’application sur smartphone visant à maximiser le capital santé de son utilisateur. Ce chercheur au CNRS (au laboratoire des sciences économiques et sociales de la santé et traitement de l’information médicale) raconte la genèse de son projet. « Je voulais maximiser le capital santé de mon fils. L’appli permet de calculer le meilleur itinéraire en fonction de l’état de santé de la personne en évitant les axes pollués ou ceux caractérisé par un fort taux d’allergènes (pollen…). « Je vais sauter le pas et créer ma start-up », a annoncé le 3 octobre Gilles Maignant, créant la surprise au sein même de la SATT.
Changer le monde
Ces chercheurs disent vouloir changer le monde en apportant leurs connaissances. C’est le cas de Stephan Guignard. Maître de conférences à l’Institut Universitaire des Systèmes Thermiques Industriels, il a développé « un peu par hasard », une hydrolienne d’un nouveau genre. « J’ai repris une ancienne technique en y apportant de la souplesse et de l’intelligence afin de doubler son efficacité », explique ce spécialiste de la mécanique des fluides hébergé au sein de l’incubateur Impulse.
Fort d’un premier brevet déposé sur sa technologie et déjà entouré d’une équipe de trois personnes, il bénéficie d’un financement de l’Institut Carnot Star. Il ne lui reste plus qu’à déposer les statuts. « Je vise le marché des distributeurs d’énergie et l’autoconsommation », explique cet entrepreneur en puissance.
La SATT Sud-Est créée en 2012 fédère une communauté des 10 000 chercheurs en PACA et Corse. Elle compte bien rééditer ce concours l’an prochain. « Notre mission consiste à trouver des pépites, de les accompagner afin qu’elles puissent intéresser l’industrie. Chaque année, nous allouons à une vingtaine de projets un budget de 5 M€ », explique Laurent Baly président de la SATT Sud-Est depuis 2015.
Nathalie Bureau du Colombier
Photo : De g. à dte : Stephan Guignard, maître de conférences à l’IUSTI, Gilles Maignant chercheur au CNRS, Laurent Baly président de la SATT Sud-Est et Mathieu Lecocq, doctorant à l’institut des sciences du mouvement. ©NBC
nbdc