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Lourdement affecté par un conflit social national depuis le 5 décembre avec un quart de milliard d’euros de pertes pour les entreprises du secteur, le port de Marseille-Fos, aux côtés de l’Union maritime et Fluviale et de la Région Sud, ont présenté le 21 février un plan d’actions de 8 M€ articulé en deux volets : un plan régional de soutien aux entreprises et une stratégie de reconquête axée sur des mesures commerciales.
Ce 21 février 2020 fera date dans l’histoire mouvementée du port de Marseille. A l’Hôtel de Région, agents, armateurs, transitaires, remorqueurs, pilotes, lamaneurs, toute « la famille portuaire » était réunie en rangs serrés pour présenter une stratégie de reconquête des marchandises évadées vers d’autres ports. Les trafics conteneurisés ayant chuté de 21% à l’import et de 29% à l’export au 31 janvier 2020, soit 25% de pertes cumulées sur la période par rapport à l’année précédente.
« L’image que nous avions restaurée avec beaucoup de difficultés pendant les cinq années écoulées est gravement atteinte auprès de nos clients, des pouvoirs publics, des armateurs dont certains ont détournés leurs trafics. Cette crise terrible a été l’occasion de réunir à nouveau la place portuaire, pour réfléchir à ce que nous pouvons offrir à nos clients », a déclaré Jean-Marc Forneri, président du Conseil de surveillance du GPMM tout en dénonçant avec véhémence l’entrave à la circulation et au travail. Les accès au port ayant été bloqués durant plusieurs jours à l’appel de la FNPD. Si la grève n’est pas tout à fait terminée, le mouvement national « ports morts » s’étiole. Raison pour laquelle la place portuaire phocéenne a décidé de lancer un vaste plan de reconquête des marchandises évadées au nord de l’Europe et en Méditerranée.
Dans un « pacte d’engagement » signé par les professionnels (agents maritimes, transitaires, lamaneurs, pilotes, remorqueurs), l’Union maritime et Fluviale de Marseille-Fos et le port de Marseille-Fos, consentent des efforts commerciaux pour un montant global de 5 M€. Cette somme se répartit entre deux mesures : 2 M€ de remise commerciale pour les frais de stationnement (conteneurs, remorques et véhicules) du 5 décembre au 25 janvier sous forme d’avoirs accordés par les manutentionnaires et 3 M€ destinés à diminuer de 30% le coût du passage portuaire durant trois mois aux armateurs. « C’est un signal adressé aux clients par un collectif. L’allègement sera de 30% voire même une ristourne de 50% si la compagnie renforce ou crée de nouveaux services », explique Hervé Martel, président du directoire du GPMM. De son côté la région Sud, soutien de la première heure, alloue une enveloppe de 3M€ destinée à soutenir les entreprises fragilisées financièrement par cette grève. « Nous ne pouvions pas voir ces années de reconquête partir en fumée avec ce conflit historique. Ce plan n’a pas été simple à mettre en place car il fallait qu’il soit conforme aux droit français et européen. Déjà 13 dossiers ont été instruits en un temps record pour un montant de 2 M€ qui pourront être votés dès la commission permanente du 6 mars », a souligné le président de la Région Sud Renaud Muselier qui a salué le soutien de l’Union pour les Entreprises et des Chambre de commerce métropolitaine et régionale durant cette période agitée. Si l’union des portuaires avec son territoire a fonctionné en Provence, tel n’est pas le cas en Normandie, le port du Havre ayant essuyé un refus de soutien de la Région.
Nathalie BUREAU DU COLOMBIER
nbdc