-
Marseille-Fos dévoile son plan d’actions pour reconquérir les clients
-
Africalink vise les 15 implantations en Afrique en 2020
-
280 M€ d’investissements en région Sud pour SNCF Réseau en 2020
-
Le Comptoir Jazz s’ancrera sur la Canebière
-
Port de Marseille: Palumbo Superyachts Marseille récupère la gestion des petites formes Sud
C’est à la veille du second tour des élections régionales que le MEDEF PACA a choisi de présenter sa Charte pour le développement du tourisme. Entre inquiétude et volonté d’agir, il souhaite attirer l’attention des futurs élus sur les enjeux d’une filière incontournable en matière d’emploi.
« Tous budgets cumulés, la région PACA à une enveloppe équivalente à celle de Londres en matière de marketing territorial, mais avec une efficacité divisée par 1000 » a déclaré Johan Bencivenga, président de l’UPE 13, lors de la présentation par le MEDEF PACA de la Charte pour le développement du tourisme. Une remarque qui en dit long sur les problèmes de fonctionnement d’une filière essentielle en matière de retombées économiques. « Il y a encore deux clans, un à l’est et l’autre à l’ouest. Nous avons besoin d’un seul Comité régional du tourisme, pas de deux ! et encore moins de trois… » renchérit Jean-Luc Monteil, président du MEDEF PACA, dixit la proposition de Marion Maréchal-Le Pen d’en créer un troisième pour les Alpes. Cette question de la promotion des marques est l’une des quatre priorités développées dans la charte, avec l’accessibilité du territoire, les infrastructures et bien sûr l’emploi. Car avec 49 000 postes non pourvus durant l’été 2015, Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH PACA et de la commission tourisme du MEDEF PACA, souligne le déficit abyssal en matière de formation. « N’ayons pas peur de le dire, il faut mettre les gens au boulot ! Les métiers du tourisme, et particulièrement ceux de l’hôtellerie-restauration, manquent de personnel compétent. Il faut sortir du réflexe de rente qui repose sur la beauté des paysages. La concurrence internationale est rude, la filière du tourisme doit être structurée et s’appuyer sur une offre d’excellence. Le personnel doit être formé à la relation client, proposer une offre qui correspond aux attentes ». Propos appuyé par l’intervention d’Olivier Cazzulo, délégué régional sud-est de SYNTEC numérique, qui insiste sur la « valeur ajoutée de la connaissance des outils numériques par le secteur du tourisme à l’heure où on développe entre autres le concept de Smart City ».
Une simple charte de plus ?
Si Jean-Luc Monteil regrette une certaine forme de passivité du patronat face aux élus par le passé, il affirme que la donne sera tout autre à l’avenir : « Nous avons été trop dociles. Halte à la consultation, place à la co-construction. Ça doit être du gagnant-gagnant, avec en bout de course une évaluation indépendante concrète des actions menées». Travailleront-ils avec les nouveaux élus quel que soit le résultat du scrutin ? Réponse : « Nous ne faisons pas de politique mais nous constatons le cri de désespoir exprimé lors du premier tour des élections. Les entreprises sont exaspérées, et c’est pour cela qu’il faut voter pour le meilleur projet, celui qui est tourné vers l’avenir. Et je l’affirme, le programme du FN est économiquement un retour en arrière » intervient Johan Bencivenga. Et Jean-luc Monteil de conclure : « Notre engagement pour nos entreprises sera le même. La vie continue ».
Orianne Olive
photo ©OOL