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3 questions à Gérard Uzel, directeur BNP Paribas Méditerranée


Rédigé le Mardi 30 Septembre 2014 par oolive





Quel regard portez-vous sur l’activité des entreprises en cette rentrée ?

Il y a incontestablement un frémissement positif. Certes le climat général est incertain, les hésitations pour investir existent, mais de nombreux chefs d’entreprise ne peuvent différer plus longtemps leurs projets. En tant que grande banque internationale ancrée en région, nous constatons que ceux qui sont présents à l’international affichent des résultats encourageants, dans le négoce, les transports, le maritime notamment.

Les banques sont réputées plus frileuses que d’habitude, votre sentiment ?
BNP Paribas a toujours accompagné le financement de l’économie de façon très linéaire. Sur les huit premiers mois de l’année notre production de crédits d’investissements aux entreprises pour la seule direction régionale Méditerranée a progressé de 68%. Nous
avons enregistré dans cette même période près de mille nouveaux clients entreprises. Les crédits à la consommation ont augmenté de 9%. Nous sommes présents aussi aux cotés de très jeunes entreprises, dans les pépinières en particulier avec des fonds d’investissements ou en prenant des risques sur des produits innovants. Nous avons créé des postes de responsables innovation à Montpellier, à Nice et prochainement à Marseille. Nous anticipons le plus possible les besoins de financement de nos clients. Nous bénéficions d’une très forte autonomie. Près de 95% des crédits sont décidés ici par nos équipes locales.

Comment voyez-vous le développement de Marseille ?
Nous avons fait il y a 10 ans le pari de nous installer au coeur d’Euromediterranée. Aujourd’hui avec les Terrasses du Port, les Docks les Voutes de la Major, les hôtels, les restaurants, ce quartier devient un vrai lieu de vie et un des centres névralgique de la ville. Dans moins de deux ans il comptera parmi les grands quartiers d’affaires en Europe. Marseille vit une bascule positive en termes d’image. Certes les problèmes demeurent mais les chefs d’entreprise qui sont aussi des leaders d’opinion essentiels peuvent enfin vanter les mérites de leur ville de façon très concrète. Nous avons une ardente obligation collective de faire réussir la métropole, même si cela reste compliqué en raison de la typologie assez déséquilibrée de ce territoire.


Propos recueillis par Thierry Debaille
photo: Thierry Debaille

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