Impactée directement par les évènements du printemps arabe, Air Méditerranée a su rebondir grâce à de nouveaux marchés et à sa filiale Hermes Airlines.
Compagnie charter, régulière, à la demande, Air Méditerranée a fait du mot souplesse un leitmotiv. Fortement ébranlée en 2010 par les révolutions de plusieurs pays du Maghreb et du moyen orient, la compagnie a dû revoir ses plans de routes, notamment en ce qui concerne sa clientèle et ses destinations. Si historiquement elle se positionne sur les pèlerinages (Lourdes, Hajj, etc…), c’est sur les flux migratoires qu’elle a trouvé une nouvelle place capable de ramener de la croissance. Ainsi, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, Israël, le Liban et même des ponts entre les pays scandinaves et l’Irak sont opérés en vols réguliers. Toujours dans cette logique, de nouvelles lignes comme le Sénégal et prochainement Casablanca vont ouvrir à raison de deux vols par semaine.
Une base grecque très rentable
Avec 5 avions en France et 300 salariés, Air Méditerranée a réellement trouvé son équilibre grâce à sa filiale Hermes, basée à Héraklion en Grèce. La compagnie y dessert toute l’Europe et trouve son équilibre financier grâce à des coûts de production compétitif. « Hermes représente 250 salariés, 6 avions et 55% de nos activités. Notre croissance y est spectaculaire » indique Antoine Ferretti, directeur général. « La compagnie nationale grecque s’étant effondrée, nous avions un énorme espace vide à combler en termes d’activités. Sans compter le nombreux personnel qualifié alors sans emploi qui a facilité notre implantation car nous savions que nous pourrions recruter sans encombre ».
Entre flux migratoires et flux touristiques, la compagnie se déploie et s’adapte au marché. « Notre siège est à Lourdes, nous avons des bases à Toulouse, Marseille, une filiale en Grèce, nous restons fidèle à la méditerranée » affirme le directeur général.
Orianne Olive
crédits photo: air méditerranée