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Après une première participation dans les années 90 au programme « Columbus » de l’agence spatiale européenne (ESA), COMEX renoue avec les étoiles en s’associant à « SHEE » et « Moonwalk », deux programmes spatiaux européens. Entretien avec Michèle Fructus, PDG de COMEX.
Spécialiste de l’exploration sous-marine à des profondeurs abyssales, COMEX s’implique depuis quelques années dans les programmes spatiaux. « Le dénominateur commun étant les milieux extrêmes », souligne Michèle Fructus. Directrice générale de COMEX depuis 20
ans, elle a repris la barre du groupe à la disparition de son père, Henri-Germain Delauze, en février 2012. En septembre 2013, l’astronaute de l’ESA Jean-François Clervoy et l’instructeur d’astronautes Hervé Stevenin ont effectué au Frioul une simulation sous-marine d’évolution
en milieu lunaire. Cette plongée, baptisée par COMEX « Apollo XI » et financée sur ses fonds propres, a donné le coup d’envoi au programme européen « Moonwalk » portant sur le développement d’infrastructures de simulation des missions lunaires et martiennes. Dans le cadre de ce programme triennal, Comex a notamment travaillé sur la modification du scaphandre « Gandolfi » destiné à s’habituer aux effets de l’apesanteur. « Nous avons alors rejoint un programme européen de trois ans : Self-deployable Habitat for Extreme
Environments (SHEE) dont nous sommes à mi-parcours », poursuit Michèle Fructus. L’objectif ? Construire un prototype d’habitat lunaire pour deux personnes.
Vision sous-marine 3D
Dans le sillage de son père, elle mise sur « la recherche et l’innovation ». Voilà un an et demi, l’illustre entreprise marseillaise a lancé
un projet de robot sous-marin (ROV) associant photogrammétrie sous-marine et mesures acoustiques issues d'un capteur sous-marin
actif. « Ce ROV 3D permettra l’étude, la gestion et le suivi dans le temps des structures immergées, l'étude des aménagements côtiers
et offshores, ainsi que la surveillance du patrimoine naturel et culturel sous-marin », avance Michèle Fructus. Les énergies nouvelles ont le
vent en poupe. Raison pour laquelle la COMEX s’est engagée aux côtés du CNRS et d’EDF, dans le programme Powermate, portant sur la conception de connecteurs sous-marins de grande puissance. Le prototype a d‘ailleurs été conçu dans les ateliers de l’entreprise et les premiers essais réalisés à Marseille. L’entreprise qui réalise 4 M€ de chiffre d’affaires et emploie près de cinquante salariés s’est recentrée voilà dix ans sur son coeur de métier de COMEX à savoir les services et activités sous-marines. Au moyen de ses deux DVS (diving support vessels) « Janus » et « Minibex », elle intervient essentiellement pour la Défense, les scientifiques, les industriels (Sercel, Technip, CGG) et les médias. « Nous avons également une deuxième activité, notre savoirfaire dans l’hypo et l’hyperbarie », précise Mme Fructus. COMEX possède sur son site de 2 ha un centre d’essais hyperbares et assure la maintenance des caissons de la Marine Nationale à terre
et à bord et ceux des hôpitaux.
Nathalie Bureau du Colombier
nbdc@businews.fr