Conjoncture: Reprise ou pas reprise ?

Les notes de conjonctures publiées ce mois-ci pour faire le bilan de l’année 2014 et les prévisions 2015 pour notre région se suivent mais ne se ressemblent pas.

La Banque de France nous informe que  l’activité locale progresse positivement dans l’industrie et les services marchands et que les prévisions pour le premier semestre 2015 « anticipent un nouveau rebond ». Mieux, le climat des affaires, mesuré par un indicateur ad hoc s’améliorerait sensiblement. Bonne nouvelle.
L’UPE 13 et la Chambre de Commerce Marseille Provence tempèrent toutefois un peu le verdict en parlant de reprise en demi-teinte dans leur tableau de bord de la compétitivité métropolitaine et tablent sur une croissance de 1% seulement en 2015. 47% des entreprises voient leur activité régresser, 31% d’entre elles sont pessimistes pour 2015 indique l’enquête.
Le tableau de bord métropolitain ne constate vraiment de progrès que pour l’industrie avec une prévision de hausse d’activité de 30% et pour le secteur croisières qui enregistre un nouveau record avec 1,3 million de passagers en 2014. La filière tourisme reste toujours dans la lancée des résultats exceptionnels de l’année capitale. Le diagnostic global est en revanche très différent à la lecture des analyses de tendances de la Chambre de Commerce Régionale (CCIR) qui refroidit carrément l’ambiance par le titre sans appel de son étude trimestrielle : « l’économie est frappée d’atonie ». Et se justifie en indiquant que les TPE voient leur chiffre d’affaires reculer de 2%, que les investissements ralentissent notablement, que les entreprises sont confrontées à des problèmes chroniques de trésorerie et enfin que 16% des entreprises envisageraient de licencier en 2015. Douche froide. Seules les entreprises travaillant à l’international enregistrent une croissance de leur chiffre d’affaires de 4,5%. Le BTP met tout le monde d’accord et reste sinistré selon l’avis de tous les conjoncturistes qui ne pronostiquent aucun rétablissement en 2015.
Bilan contrasté donc pour le climat de notre économie locale où il semble bien difficile de donner une tendance générale.

Thierry DEBAILLE