Basée à Bouc Bel Air, D3EPACA collecte et gère les déchets d’équipements électroniques dont le nombre est en progression constante et entend créer une unité dédiée à leur réemploi.
Parce que les déchets électroniques sont en augmentation constante, plus 17 % tous les ans, l’entreprise Bouc Bel Air, D3EPACA créée en 2012 propose des prestations d’accompagnement pour l’enlèvement et la gestion des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). Elle intervient aussi pour le mobilier de bureau et les bateaux en fin de vie. « L’impact GES pour la fabrication d’un ordinateur est de 340 kg de Co2, les composants électroniques en représentent 300 kg à eux seuls » évoque Meritch Errais le fondateur. D3EPACA intervient pour réduire le coût environnemental lié à leur fabrication. Un projet pilote soutenu par l’Adème et la BPI est en cours de réalisation pour favoriser la collecte auprès des entreprises. « En deux semaines de collecte, nous avons déjà amassé 4 tonnes de matériel ». Les déchets sont ensuite dirigés vers des lignes de démantèlement pour être traités et valorisés, selon leur spécificité. Les matériaux plastiques sont classés par nature et broyés, les tubes cathodiques désolidarisés de leur boitier et le tube nu est dirigé vers un exutoire dédié. L’objectif, à terme, est de favoriser la transversalité des composants électroniques pour les réintroduire ensuite. « C’est tout l’intérêt de notre projet actuel « Robocse » une chaine automatisée d’extraction des composants informatiques qui leur permettra ensuite d’être réemployés ». Récompensée par La Marianne d’or du développement durable, cette année D3EPACA compte développer la démarche en créant également une unité industrielle pour les bateaux en fin de vie. Avec 17 salariés, elle devrait doubler son chiffre d’affaires passant de 700 000 euros en 2015 à un prévisionnel de 1,4 million d’euros cette année.
Fabienne Berthet
Photo : D3E Paca intervient sur la collecte, le démantèlement et la réutilisation des composants issus de déchets électroniques.