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EPOS en quête de "symbiose industrielle" en Provence


Rédigé le Vendredi 16 Septembre 2016 par oolive




Pilote de la déclinaison provençale de ce projet européen qui réunit dix entreprises et deux universités, Ineos a reçu à Lavera des experts chargés de trouver des potentialités de mutualisations techniques et organisationnelles entre les industriels du territoire.

C'est un budget de 5,2 millions d'euros pour quatre ans que la commission européenne a décidé de consacrer au projet EPOS. Sous cet acronyme*, une volonté : encourager les industriels à œuvrer en commun à la recherche de "symbioses industrielles" dans le domaine énergétique pour améliorer leur compétitivité et faire en sorte que les émissions des uns se transforment en ressources pour d'autres et vice-versa. Relevant du programme européen "Horizon 2020", EPOS vise à parvenir à l'instauration de processus plus performants et rentables tout en étant plus écologiques et durables. Une utopie ? En Provence, Ineos assure le leadership du projet pour prouver qu'il n'en est rien. Le groupe chimique accueillait ces 13 et 14 septembre à Lavera des représentants des industriels qui vont s'employer à ses côtés à définir et engager des pistes de synergies : ArcelorMittal, Cemex, Omya, Veolia, les PME Belsim, Strane, Korona, Quantis et CimArk, qui portent des solutions opérationnelles, et les universités de Ghent (Belgique) et l'Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). "EPOS incite chaque entreprise à regarder les interactions et optimisations à créer hors de son seul site avec les autres industriels de son territoire, explique le Dr Greet van Eetvelde, coordinatrice du projet au nom de l'université de Ghent. Parfois, certains renoncent à une initiative, faute de pouvoir trouver le modèle économique. Là, nous travaillons ensemble à contourner les difficultés sur les plans techniques et organisationnels. Depuis un an, nous avons établi le plan de travail. Nos échanges à Lavera doivent déboucher sur des idées concrètes pour disposer à l'échéance du projet d'un outil simple à utiliser, reproductible". Pour Bernard Descales, directeur modélisation et analyses d'Ineos, "des jeunes ingénieurs, avec des profils très différents, ont été spécifiquement recrutés pour passer outre les conservatismes des industriels". Aux yeux de Marianne Viart, ingénieur chercheur, chargée du projet intégration énergétique et synergies industrielles d'ArcelorMittal, "l'approche d'EPOS va permettre d'aller vraiment au fond des choses parce qu'elle favorise le partage des connaissances entre des secteurs industriels différents".

*Enhanced energy and resource Efficiency and Performance in process industry Operations via onsite and cross-sectorial Symbiosis)

Jean-Christophe Barla

Photo ©JCB: Ingénieurs et chercheurs planchent sur des pistes de mutualisations entre industriels.

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