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Ecomobilité : L’Upe 13 tend le micro


Rédigé le Mercredi 4 Décembre 2019 par oolive




L’Upe 13 a réuni, lundi 25 novembre, plus d’une centaine de participants pour débattre sur le thème de l’écomobilité dans un format « droit de réponse » revisité. Un événement qui s’inscrit dans un plan de déploiement territorial visant à recueillir des paroles d’acteurs du monde économique autour de problématiques environnementales.

Il est 18h30, la salle de l’Agora à Aubagne se remplit peu à peu. Au centre, une table se dessine avec six experts, l’animateur Eloi Choplin et Alain Dousse, président de l’Upe 13 Aubagne-Gémenos-La Ciotat. Autour, les convives s’installent dans une ambiance bistrot, vin et tapas sur les tables. Si l’ambiance se veut conviviale, les enjeux sont sérieux. Ici, l’écomobilité touche tout le monde, particulièrement sur ce territoire d’Aubagne où les problèmes de déplacements ne sont pas un épiphénomène. Petit sondage à mains levées pour commencer : « Qui est resté coincé dans les bouchons pour venir ? ». Carton plein. Transports en commun, télétravail, covoiturage, pistes cyclables, véhicules électriques, gestion du premier et du dernier kilomètre… les sujets s’enchaînent avec cette idée collectivement partagée que l’entreprise est une clef essentielle dans cette marche vers l’écomobilité. « Se déplacer est un souci quotidien, il y a une forme de ras le bol. Les entreprises sont porteuses de solutions. Elles s’organisent et contribuent à partager les bonnes idées en s’inspirant de ce qui marche sur d’autres territoires » précise Yannick Tondut, directeur général adjoint mobilité pour Aix-Marseille-Provence Métropole.

Fonctionner en lab à ciel ouvert

Cette idée de considérer le terrain comme un laboratoire d’expérimentation à ciel ouvert est une idée redondante au fil du débat : observer ce qu’il se passe ailleurs, travailler étroitement entre entreprises, institutions et zones d’activités, proposer, tester, pérenniser ou recommencer. « Pensez solutions, pour vous, pour vos salariés » souligne Manuel Chaufrein, fondateur d’Avairx, « avec les expérimentations, tous les systèmes seront commercialisables et toutes les connexions sont possibles. Saisissez les opportunités ».  Et Julien Réau de Transdev de compléter : « Nous allons chercher les innovations pour les expérimenter concrètement, en mode lab grandeur nature ». Une méthodologie approuvée par François Geronimi, président d’Athelia Entreprendre, qui apporte une nuance: « Sur les 3000 salariés, 1% vient en transports en commun, 2 à 3% en deux roues et 20% en covoiturage. Alors bien sûr qu’il faut être proactif et faire des propositions à la métropole et aux partenaires. Mais le point délicat c’est le temps. Les bases de temps sont toujours trop longues, surtout pour la partie environnementale ». Un retard sociétal souligné par l’ensemble de l’auditoire qui s’accorde à reconnaître qu’il est également temps d’en finir avec le postulat que rien ne changera jamais.

Orianne Olive

Photo: Lucas Martinez

 

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