Fos-sur-mer : Esso surfe sur la hausse du gazole

Avec une capacité de raffinage de 6,7 millions de tonnes, la raffinerie de Fos-sur-mer, de taille moyenne, mise sur la flexibilité et la réactivité pour asseoir sa compétitivité.

Dans le giron du groupe Esso lui-même filiale d’Exxon Mobile, premier groupe pétrolier et pétrochimique du monde, la raffinerie de Fos-sur-Mer a fêté ses 50 ans en 2015.  Dans un contexte où la valeur du pétrole brut a baissé de 50 % entre 2014 et 2015, elle se porte bien. Avec une capacité de stockage de bruts de 700 000 mètres cube et une capacité de raffinage qui s’élève à 6,7 millions de tonnes, elle mise sur l’adaptation au marché. A noter une production et un traitement en forte hausse du gazole depuis 10 ans et une hausse des ventes sur le marché français des essences qui implique une moindre dépendance à l’export -vers les US notamment-. En terme d’efficacité énergétique, la raffinerie de Fos sur Mer a battu un record en 2015. « Les investissements réalisés portent leurs fruits. À l’été 2015 un nouveau réacteur sur le kerofiner a démarré en juillet dernier pour augmenter la production de gazole et ce n’est pas fini » note Stéphanie Daehne, directrice de la raffinerie.  En moyenne depuis 10 ans, 20 millions d’euros sont investis chaque année tant pour des projets réglementaires que pour améliorer la compétitivité du site. Les montants consacrés à l’environnement représentent  60 % de ces investissements. « Ils portent sur la réduction des rejets, la baisse de la consommation énergétique et de meilleurs unités permettant de produire mieux et de façon plus respectueuse de l’environnement » reprend la directrice. L’objectif majeur reste la sécurité. « Depuis 26 ans,  aucun accident avec arrêt n’est à signaler pour le personnel d’Esso mais sur ce sujet rien n’est jamais gagné ». Autre priorité ? La protection de l’environnement et la maitrise des rejets dans l’atmosphère. Les émissions de dioxyde de souffre ont été réduites de 66% en 10 ans, celle de CO2 de 13 %. « On a aussi faire chuter de de 37 % la part des déchets non recyclables ».

Fabienne Berthet

photo: Stéphanie Daehne, directrice de la raffinerie et Herve brouhard pdg d'Esso