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Giraudon, le sucre dans le sang...


Rédigé le Mercredi 31 Décembre 2014 par oolive




Dans la famille Giraudon, je demande la quatrième génération, Jean-Charles Bagnis qui dirige l’entreprise familiale désormais installée sur la zone de l’Anjoly depuis 2009.

 

 

"Nous ne sommes pas producteurs mais négociants pour les industriels et notre valeur ajoutée réside dans le broyage, l’ensachage et le conditionnement de sucres pour nos clients qui sont des industries agroalimentaires, grandes et petites (confituriers, chocolatiers, confiseurs, glaciers...), des fournisseurs de boulangeries-pâtisseries, de cafés hôtels restaurants, des grandes et moyennes surfaces et autres commerces indépendants. Nous proposons de nombreuses références de sucre, des plus communes comme le sucre cristal au plus rares comme le muscovado » commente Jean-Charles Bagnis.

Si le site des catalans, bien connu des marseillais depuis 1890 date de la création de l’entreprise demeure une friche après le départ forcé de l’entreprise, la nouvelle usine qui s’étend sur plus de 2000 mètres carrés à l’Anjoly tourne à plein et traite plus 20 000 tonnes de sucre par an. Giraudon emploie aujourd’hui une vingtaine de personnes, et a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. Une belle PME qui dépend pour autant des quotas sucriers européens. Et pour cause, la France est le premier producteur mondial de sucre de betterave. Pour éviter les surproductions et pour des raisons de santé publique (on ne consomme pas plus de 35kg de sucre par personne et par an) la production de sucre est très encadrée par les principaux fabricants qui ne laissent aucun segment de clientèle inexploité. Résultat le marché français est saturé et le prix de la tonne à tendance à stagner aux alentours de 400 euros pour un prix de revient de 380 euros. Une situation de blocage qui devrait évoluer en 2017 puisque Bruxelles a décidé de faire tomber ces fameux quotas et permettre donc une augmentation de la production et des exportations plus libres, ce qui devrait donner une bouffée d’oxygène à la filière. « Nous sommes trop mal-menés par la grande distribution qui nous laisse à peine 10 centimes de marge sur un kilo de sucre alors qu’ils dépassent eux les 40 centimes de bénéfice par kilo allègrement » s’agace Jean-Charles Bagnis qui développe pour Giraudon de nouveaux marchés de niche comme les sucres aromatisés, le sucre bio. « Notre avenir c’est d’être moins dépendants des industriels et développer notre propre gamme de produits. Les buchettes trans- parentes avec des marquages personnalisés sont à la mode aujourd’hui. Il faut créer des innova- tions commerciales pour anticiper le marché, comme la canette refermable ». La cinquième génération se prépare ...

 

Thierry Debaille

©TD

 

 

 

 

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