Placer l’hôtellerie en tant que produit financier accessible aux particuliers, voilà le pari gagnant du groupe Maranatha.
A l’origine de cette success story, un homme, Olivier Carvin, expert comptable Marseillais de 49 ans et père de quatre enfants. En 2000, il débute timidement son aventure dans le marché hôtelier en tant que sleepy partner. Après quelques années de rodage, la fibre d’entrepreneur immobilier s’empare définitivement de lui, il entame son ascension avec trois hôtels, il a une ambition : le développement d’un parc hôtelier de qualité et diversifié sur un axe Paris-le Sud. Il va donc se focaliser sur deux gammes d’hôtels, d’une part les 2 et 3 étoiles, en s’adossant à des enseignes nationales, comme Kyriad, Best Western ou Inter-hôtels, à vocation de fonds de roulement. Et d’autre part les 3 et 4 étoiles en réhabilitant des lieux historiques emblématiques àforts potentiels de valorisation ( 6% de valorisation par an après rénovation), tels que l’hôtel Jules César à Arles rénové par le célèbre créateur Christian Lacroix et le Seven Hôtel à Paris. Pour ce faire, Olivier Carvin a recours à un financement via le principe LMNP Bouvard, des partenariats avec les banques ou les Sociétés de gestion de capital investissement comme 123 Venture.
En 2013, le groupe hôtelier fait appel aux particuliers pour acheter ses hôtels. Il innove et crée Finotel Prenium, un fonds d’investissement agréé par l’AMF. Un minimum de 15 000 euros et la promesse d’une rentabilité annuelle de 6 à 8 % capitalisés, un placement éligible au PEA : le succès est au rendez-vous ! Les grands investisseurs privés apprécient ce marché en constante augmentation, en effet, l’an dernier l’office du tourisme Parisien dénombrait 29 millions de touristes alors que l’offre d’hébergement stagne à 22 millions de nuitées. En 2013, le groupe affiche un CA de 23 M€ et compte désormais 26 hôtels. Les objectifs 2015 : acquérir une vingtaine de nouveaux établissements, conforter leur position nationale sur le marché Parisien et atteindre les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Selon le PDG Olivier Carvin, ce succès est également dû à la qualité du bail Maranatha : « Notre savoir-faire, c’est de sourcer les hôtels qui ont du potentiel de rénovation et d’y appliquer le bail Maranatha. Ce n’est pas pour rien que j’ai choisi ce nom, Maranatha veut dire “Etat d’Esprit“ en Araméen, nous voulons véhiculer nos valeurs humaines, l’esprit d’équipe. C’est pourquoi la question de l’épanouissement du personnel est primordiale, nos collaborateurs sont tous très investis. Je suis entouré d’une équipe qui se doit d’être meilleure que moi dans leur domaine. La rentabilité découle de la qualité ».
Marilyn Estrada
©P.Praliaud
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