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Jean-Luc Monteil : « il faut supprimer la fonction publique territoriale »


Rédigé le Lundi 18 Mars 2019 par tdebaille




Dans un document très argumenté, Jean-Luc Monteil, le président du Medef Sud fait 37 propositions concrètes autour des quatre grands axes du débat national. Pour une organisation territoriale plus agile, pour une fiscalité locale plus compétitive, pour une république plus « inclusive » et enfin pour une transition écologique au service de la planète et de l’économie, le patronat régional fait entendre la voix de l’entreprise : «  la deuxième cellule sociale française après la famille ».

Parmi les propositions attendues et qui font un peu serpent de mer des revendications patronales sur la réforme de l’état on trouve bien sur la traditionnelle demande de réduction du mille-feuille administratif avec  la fusion département / métropole ou des communes de moins de 1000 habitants, la France compte en effet plus de communes que les Etats-Unis . Autre proposition ,  la remise au gout du jour du conseiller territorial pouvant cumuler certains mandats, une formule  imaginée  par Sarkozy et supprimé sous la présidence Hollande. Une façon peut être de baisser la facture des indemnités des élus qui se monte à plus de 2 milliards d’euros par an en France. Jean Luc Monteil pousse le raisonnement encore plus loin en voulant carrément supprimer la fonction publique territoriale ( hors fonctions régaliennes ) qui compte aujourd’hui près de deux millions d’agents tous dotés de la garantie d’emploi à vie . La France est le champion européen de la fonctionnarisation avec un taux de 81%. Sur la fiscalité , le Medef Sud plaide pour un moratoire fiscal pour geler la création d’impôts et de nouvelles taxes. Transférer 100%  de la CVAE aux régions et métropoles en leur permettant de la moduler renforcerait leur autonomie et donc le développement économique des territoires. Sur la réforme démocratique le Medef propose entre autres mesures de soumettre à la voie participative au moins 10% de leur budget d’investissement ce qui autoriserait les citoyens  à s’exprimer lors de consultations locales . Enfin sur le climat et la transition écologique le Medef veut plus de stabilité en matière de règlementation : « Il est inutile d’ajouter des règlementations nationales à des lois européennes déjà suffisamment contraignantes , créant du même coup des distorsions de concurrences ».
Bref un travail riche de fond et de propositions concrètes qui aurait peut-être mérité  d’être davantage chiffré pour mieux mesurer l’ampleur des économies ainsi réalisées en matière de dépenses publiques qui ont le sait sont la première cause de l’inflation des taxes et autres impôts qui viennent grever le pouvoir d’achat des français.   

Thierry DEBAILLE

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