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L’agroalimentaire, un vecteur de croissance


Rédigé le Vendredi 27 Mai 2016 par oolive




Dans une conjoncture de légère reprise, l’activité économique de la Métropole enregistre des résultats contrastés selon les secteurs. Léger mieux du BTP, bonne santé du tourisme et résistance de l’agro-alimentaire. 67% des chefs d’entreprise considèrent que le territoire possède une image attractive, soit plus 20 points depuis la création de la Métropole.

« Le territoire s’avère dans une dynamique de reprise, depuis 2015 avec  une croissance de l’investissement et une amélioration des marges », évoque Eric Ammar à l’occasion de la publication du 11ème Tableau de Bord de la Compétitivité, Eric Ammar, vice-président de la CCI Marseille Provence. Des premiers effets positifs se font sentir sur l’emploi. Une amélioration est notable sur le département + 0,8%. Pour Sébastien Didier, vice-président de l’UPE 13, « nous sommes dans un environnement de taux d’intérêt que l’on ne pensait jamais connaître. Dans l’absolu, les taux sont négatifs. Or cette politique de taux très bas ne sert qu’au financement des états et n’a que peu d’impact sur l’économie ». Quid de l’activité ? Le BTP montre des signes de reprise. Marseille est une des villes ou les programmes de promotion immobilière s’écoulent le mieux. Le tourisme est également en hausse avec un nombre de croisiéristes croissant. Celui des services, situé +3 %, a le vent en poupe. Restent des inquiétudes, «l’activité pourrait être impactée par la pénurie d’essence et les grèves en cours» reprend Sébastien Didier. Le commerce est également à la peine à l’exception du commerce alimentaire. Le pétrole qui a souffert d’un niveau très bas à 33 dollars et est remonté à 50 dollars devrait remonter la pente. A noter aussi la faiblesse de la formation. « En nombre d’inscrits dans l’enseignement supérieur, Aix Marseille est en déficit. Sur le territoire 3300 ingénieurs sont formés dans le numérique quand le Grand Lyon en forme 10000 et Lille, 7000 » alerte Eric Ammar.

L’agroalimentaire, poids lourd de la région

Premier secteur industriel en France, l’agroalimentaire pèse également lourd dans le département des Bouches du Rhône, avec 350 entreprises représentant 10 000 emplois. Autour des fleurons que sont Ricard, Panzani, Coca Cola, le tissu industriel réunit majoritairement des PME. 68 % des entreprises ont moins de 20 salariés. « La filière est en mutation, pour être en phase avec les nouvelles attentes des consolateurs attachés à la traçabilité, au goût, à la fraicheur » reprend Serge Hincker de la FRIAA. C’est le cas de Michel Bohé de la Cigale Dorée basée à Aubagne et spécialisée dans la fabrication de savarins et génoises, « l’heure est au renouvellement du concept, à la diversification des saveurs avec un positionnement haut de gamme et provençal ». Les enjeux de dynamisme de la filière portent sur plusieurs axes, amélioration de la compétitivité, intensification de l’investissement, mutualisation des moyens en matière logistique, développement à l’international, création d’une bannière collective régionale. « C’est ce qui nous fait défaut en région » reprend Serge Hincker. En ligne de mire, la volonté de valoriser le territoire. Château Virant, entreprise familiale viticole et oléicole, table, elle, sur un art de vivre provençal et envisage d’ailleurs de créer un musée dédié.

Fabienne Berthet
Photo ©FB, Présentation du baromètre de l’activité.

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