Menu

L’immobilier ancien a enrayé sa chute


Rédigé le Vendredi 5 Février 2016 par oolive




Le marché immobilier ancien montre des signes de reprise. Un regain qui demeure toutefois fragile... et contrasté selon la Fnaim.

Le marché immobilier dans l’ancien retrouve des couleurs. Après une année 2014 chaotique, l’activité a redémarré en 2015 dans l’ensemble du département observe la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Deux indicateurs attestent de ce regain : « le volume des transactions est reparti à la hausse et la baisse des prix s’est stabilisée à -2,1% entre 2015 et 2014, indique Didier Bertrand du bureau de la Fnaim Marseille. Exit l’inflation des années 2000, avec des vendeurs maîtres du jeu : « Le marché est assaini. Les vendeurs sont devenus raisonnables. Le dialogue avec les acquéreurs s’est renoué. On reste sur un marché d’obligations directement lié à un changement dans la vie familiale ou professionnelle qui impose de changer de logement et non plus dans un marché de confort comme avant 2008 », poursuit M. Bertrand. Les investisseurs, disparus des écrans radar depuis quatre ans ont repointé le bout du nez, mais en n’hésitant pas à négocier les prix à la baisse de 20 à 30% par rapport aux exigences des vendeurs. Ce rebond a concerné essentiellement le coeur du marché, les biens de milieu de gamme - du T2 au T4 - dans une fourchette de prix de 150 à 400 000 euros.  A contrario, la demande sur les petites surfaces et les biens les plus haut de gamme (prix supérieurs à 600 000 euros) est restée atone. La stabilité est également de mise pour les délais de vente : « ces derniers se situent toujours dans une moyenne de trois à six mois, à condition d’être au juste prix », précise l’agent immobilier.

Un marché marseillais contrasté

A Marseille, l’évolution du marché est très contrastée. Les 7e et 8e arrondissements restent les secteurs les plus recherchés, quand les 4e et 5e affichent les meilleurs rapport qualité/prix . Dans l’hyper centre en revanche, si le vieux-port avec les immeubles Pouillon reste un secteur très prisé, avec des pointes à 8 000 euros/m2, l’axe Noailles-Rome-Préfecture demeure très compliqué, avec des valeurs en berne malgré l’arrivée du tramway. « C’est un secteur sinistré, à l’image de l’offre commerciale qui est tirée vers le bas », commente Bruno Segall, du bureau de la Fnaim Marseille. Même constat morose dans les quartiers nord (14e, 15e et 16e) : les prix sont en chute libre. Même les biens récents ont du mal à se vendre : « J’ai un T3 dans une résidence récente qui ne part pas à 125 000 euros alors que son propriétaire l’avait acquis 150 000 euros », illustre l’agent immobilier.

Jacques Poulain

 

oolive



oolive




Abonnement en ligne
à Businews le Mag