Après une année 2021 de rebond, la Banque de France et la CCIAMP espèrent en 2022 (de g. à d. Eric Sella, Paul Jean-Christophe Ehrhardt et Maurice Wolff - photo: F.Dubessy)
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Présenter un point de conjoncture sur l'année 2021 et les prévisions sur l'année 2022 à quelques heures de l'invasion de l'Ukraine par la Russie s'avérait un exercice périlleux. La Banque de France Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Chambre de Commerce et d'Industrie Aix Marseille Provence s'y sont pourtant attelés jeudi 24 février 2022.
"Après une chute brutale du PIB de 8% en 2020 avec l'apparition de la crise sanitaire, l'économie nationale s'est montrée résiliente avec une croissance attendue autour de 7% pour 2021", souligne Jean-Christophe Ehrhardt, directeur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur de la Banque de France. Il observe les mêmes constats sur son territoire, tout en se félicitant d'"une industrie dynamique revenue à sa situation d'avant-crise, tout comme les services marchands, hors tourisme et évènementiel." Jean-Christophe Ehrhardt observe que "le retour à la normale devrait s'opérer cette année", tout en indiquant surveiller l'évolution du contexte sanitaire pour les services marchands, celle des goulets d'étranglement dans le secteur industriel. Mais aussi les retombées du plan de relance et le dynamisme de la commande publique pour la construction comme l'adéquation de l'offre et de la demande sur le marché du travail tous secteurs confondus.
"Après une chute brutale du PIB de 8% en 2020 avec l'apparition de la crise sanitaire, l'économie nationale s'est montrée résiliente avec une croissance attendue autour de 7% pour 2021", souligne Jean-Christophe Ehrhardt, directeur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur de la Banque de France. Il observe les mêmes constats sur son territoire, tout en se félicitant d'"une industrie dynamique revenue à sa situation d'avant-crise, tout comme les services marchands, hors tourisme et évènementiel." Jean-Christophe Ehrhardt observe que "le retour à la normale devrait s'opérer cette année", tout en indiquant surveiller l'évolution du contexte sanitaire pour les services marchands, celle des goulets d'étranglement dans le secteur industriel. Mais aussi les retombées du plan de relance et le dynamisme de la commande publique pour la construction comme l'adéquation de l'offre et de la demande sur le marché du travail tous secteurs confondus.
Les prévisions d'activité replongent dans le rouge
Selon l'enquête de conjoncture régionale de la Banque de France (1400 entreprises interrogées représentant 185 000 emplois et un chiffre d'affaires de plus de 30 mrds€), en 2021, l'industrie a connu une croissance de sa production de 13,9% (dont +16% à l'export). Dans le même temps, les services marchands ont enregistré une hausse de 14,9% de leur chiffre d'affaires et la construction a atteint les + 9,2%. Dans ces deux premiers secteurs, l'emploi a, respectivement, progressé de 2,1% et 4,1%. Seule la construction a subi une légère inflexion à -1,1%. "Le retour au niveau d'avant-crise est perceptible dans l'industrie, en revanche, pour les services nous ne constatons pas de retour à la normale, mais des signes encourageants. Il faudra attendre 2022. Quant à la construction, il ne s'agit que de rebonds techniques, sans rattrapage", analyse Eric Sella, adjoint au responsable des affaires régionales à la Banque de France Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Cette bonne tenue de l'économie régionale doit cependant être nuancée à l'aune des baisses constatées en 2020 (-7,4% de CA pour l'industrie, -11% pour les services et -9,3% pour la construction). Les données ouvrent toutefois le champ à un optimisme pour 2022. Mais pas à tout crin, comme l'énonce Maurice Wolff constatant que "l'année 2021 a été la traduction d'un fort rebond, même si le quatrième trimestre montre un atterrissage." L'élu de la CCIAMP s'inquiète d'un futur choc pétrolier et des conséquences de la guerre en Ukraine.
La note de conjoncture trimestrielle métropolitaine précise d'ailleurs que "les prévisions d'activité pour les prochains mois replongent dans le rouge, témoignant la prudence des chefs d'entreprises dans un contexte en manque de visibilité". Selon cette enquête réalisée auprès de 543 chefs d'entreprises d'Aix-Marseille Provence, un quart d'entre eux estime que leur chiffre d'affaires va diminuer. Les secteurs de l'hébergement-restauration et l'industrie sont les plus exposés aux difficultés et les plus pessimistes à court terme. Maurice Wolff se soucie également de l'emploi: "Même si l'année 2021 a été belle, il existe une tension dans le recrutement car, nous ne trouvons pas les compétences." 9% des entreprises interrogées envisagent une hausse de leurs effectifs et 7% une baisse.
Cette bonne tenue de l'économie régionale doit cependant être nuancée à l'aune des baisses constatées en 2020 (-7,4% de CA pour l'industrie, -11% pour les services et -9,3% pour la construction). Les données ouvrent toutefois le champ à un optimisme pour 2022. Mais pas à tout crin, comme l'énonce Maurice Wolff constatant que "l'année 2021 a été la traduction d'un fort rebond, même si le quatrième trimestre montre un atterrissage." L'élu de la CCIAMP s'inquiète d'un futur choc pétrolier et des conséquences de la guerre en Ukraine.
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