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Méconnue, la finance islamique a levé, lors d'une conférence organisée par Swiss Life à Kedge Marseille, un coin du voile sur ce pan de la finance éthique très répandu dans le monde sauf en Europe.
Pas d'intérêt ni d'usure, pas de spéculation, pas de secteurs illicites, obligation du partage des profits et des pertes, principe d'adossement à un actif tangible. Les cinq principes de la Finance Islamique auront été le fil rouge de la conférence organisée par Swiss Life dans l'enceinte de Kedge Business School (KBS). L'occasion de mieux connaître ce pan de la finance mondiale qui « avant d'être confessionnel est avant tout éthique » comme le souligne Bernard Paranque, professeur d'économie et responsable de la chaire AGRR La Mondiale à KBS. « Si nous nous plaçons par rapport à la Grande-Bretagne ou à l'Afrique du nord, la France n'est pas si en retard que ça dans le domaine... Mais par rapport aux pays du Golfe oui ! » commente Tarik Bengarai, président du Comité indépendant de finance islamique en Europe (CIFIE) en charge de donner son agrément aux produits financiers « charia compatibles ». Pour Kader Merbouh, responsable de l'Executive Master de finance islamique de l'université Paris Dauphine, qui forme sa cinquième promotion, «nous devons faire un vrai travail de communication et de pédagogie ». Les Européens demeurent quasi absents de ce marché. Enfin, en Europe... Car, à travers des filiales locales, toutes les grands assureurs du Vieux-continent diffusent des produits répondant aux valeurs islamiques de l'autre côté de la Méditerranée.
En France, une seule compagnie, Swiss Life, propose un contrat de finance islamique, « Salam Epargne Placement ». Comme l'explique son directeur commercial, Vincent Liegeon, « Nous avons été sollicité par des clients désireux d'investir dans les principes du respect de leur foi. Ils étaient contraient de laisser leur épargne sur leur compte courant. Les Musulmans pratiquant étaient donc lésés par rapport aux autres épargnants. Notre réponse n'est pas confessionnelle, elle est assurantielle. Il existait un besoin, nous y avons répondu ! ». Un an après le lancement de « Salam Epargne Placement », les résultats sont au rendez-vous avec 300 contrats commercialisés pour une prime moyenne de 50 000 € sur les versements libres et de 3500 à 4000€ annuels sur les versements programmés. « Des moyennes de primes, dans la moyenne de tout nos autres contrats » tient à préciser le directeur commercial de Swiss Life.
Frédéric Dubessy
Photo : (de gauche à droite) Tarik Bengarai, président du Comité indépendant de finance islamique en Europe (CIFIE), Kader Merbouh, responsable de l'Executive Master de finance islamique à Paris Dauphine, Vincent Liegeon, directeur commercial de Swiss Life, et Sonia Mariji, courtier.
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