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Après plusieurs mois de réserve, la Compagnie Méridionale de Navigation, co-délégataire du service public maritime sur la Corse, se positionne sur le brûlant dossier SNCM. La filiale du groupe français de transport frigorifique souhaiterait « piloter un tour de table de reprise » de l’entreprise, aujourd’hui détenue par Transdev et l’Etat, si le tribunal de commerce de Marseille lui en donnait la possibilité le 10 juin prochain en accordant un nouveau délai.
Ce dernier doit statuer sur les deux offres de reprise encore dans la course à savoir celles de Patrick Rocca et de Daniel Berrebi après l’audience du 27 mai.
Plusieurs scénarios sont désormais possibles. Le tribunal peut désigner mercredi l’un des deux candidats ou leur demander d’améliorer une troisième fois leurs offres en leur accordant un nouveau délai. Deuxième hypothèse, peu probable au regard des 32 M€ de trésorerie de la SNCM, il pourrait prononcer sa liquidation judiciaire. Reste à savoir dans quelle mesure et de quelles garanties dispose le tribunal pour ouvrir la procédure à nouveaux acteurs au dossier.
« La Méridionale en plein accord avec sa maison-mère, le groupe STEF, travaille à rassembler des partenaires pour offrir une solution alternative », précise un cadre du groupe plaidant pour un renvoi à fin septembre. La Méridionale à qui l’on prête l’intention de vouloir attendre la liquidation de la SNCM écarte fermement cette hypothèse.
Interrogée sur leur positionnement tardif qui intervient plusieurs semaines après la clôture de la procédure d’appel d’offre, la CMN, mise au centre du jeu par une future sub-délégation au repreneur de la SNCM répond : « Nous sommes inquiets des offres présentées fin mai au tribunal de commerce de Marseille qui ne présentent pas les conditions de pérennité sociale, industrielles et économiques. Si le tribunal décidait de rouvrir la procédure, cela permettrait de trouver une solution qui soit viable », précise-t-on au sein du groupe STEF inquiet de voir « un conflit majeur sur le port de Marseille » éclater à la vielle de la haute-saison en Corse.
Les solutions présentées par les candidats sont rejetées par les organisations syndicales de la SNCM.
Le groupe STEF dit désormais disposer de davantage de visibilité du côté de la Commission européenne concernant les critères de discontinuité économique « si le contrat de DSP ne figure pas dans les actifs » de la SNCM.
Selon nos informations, le périmètre de reprise porte sur les activités Corse et Maghreb, la reprise de 600 navigants et 200 sédentaires (sur 1500 salariés). Le prix de rachat se situerait entre 15 et 20 millions d’euros. Il serait supérieur à ceux de Daniel Berrebi et Patrick Rocca contraints alors de surenchérir s’ils veulent rester dans la course.
Nathalie BUREAU DU COLOMBIER
oolive