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La Région sème les projets et récolte les aides européennes


Rédigé le Vendredi 12 Avril 2019 par jcbarla




3,3 milliards d’euros d’aides européennes ont bénéficié à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon son président Renaud Muselier. Le résultat à ses yeux d’une stratégie et d’une méthode.

« Nous n’avons pas changé l’équipe, mais l’organisation et la volonté. Nous sommes allés chercher l’argent parce que nous avions les idées. Et ça a donné des résultats au point de faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur l’une des dix premières en Europe dans l’accès aux fonds européens » souligne Renaud Muselier, président de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Lors d’un bilan effectué le 8 avril à l’Hôtel de Région à Marseille qui visait à détailler son action auprès de l’Europe en tant que député du Parlement européen pendant cinq ans et comme président de Région, depuis le début de la mandature, Renaud Muselier a affirmé que 3,3 milliards d’euros avaient pu être obtenus au titre de divers programmes (Feder, FSE, FEADER, MED, Marittimo, Horizon 2020, Life, Erasmus+, Plan Juncker, Prêts BEI…). Et ils n’ont pas été réservés qu’à de grandes infrastructures ou des projets à plusieurs dizaines de millions d’euros. L’Association Bières de Provence a, par exemple, au nom des brasseries artisanales, été soutenue pour 157 862 euros par le FEADER pour expérimenter des cultures de houblon en climat méditerranéen. La SARL haut-alpine Hilaire et Fils a reçu 67 090 euros du FEDER pour investir dans un séchoir et une plateforme de bois de mélèze. La start-up niçoise Qualisteo a bénéficié de 91 924 euros (FEDER) pour peaufiner sa technologie de mesure des consommations énergétiques. D’autres TPE/PME comme Helio Pur, SP3H, GridPocket… mais aussi des pôles de compétitivités ou les Universités ont pu compter sur un appui européen dans leurs projets.

Mécanique en action

« Des entreprises nous disent que les dossiers sont compliqués. On leur a répondu : on va vous apprendre ! On a essayé de simplifier le plus possible les procédures. Quand l’un a eu une aide, les autres s’y mettent » poursuit Renaud Muselier, convaincu que plus les projets s’insèrent dans les axes prioritaires de l’Europe, plus les chances d’obtenir un financement s’accroissent. « Les Allemands savent fabriquer en amont le désir de la Commission européenne, dit-il. Nous avons insisté auprès de nos services sur l’importance de la veille. La mécanique s’est mise en place pour écrire les dossiers en « européen ». Maintenant, nous sommes écoutés, entendus et respectés à Bruxelles ». Chef de la représentation de la Commission Européenne à Marseille, Alain Dumort confirme que la Région tire profit d’une « belle organisation ». Renaud Muselier trouve donc « injuste » que l’Etat songe à se réapproprier le contrôle des fonds européens car il risquerait de priver à nouveau le territoire de subsides que la collectivité s’est acharnée à conquérir. « Cette recentralisation irait à l’encontre de l’histoire, il ne faut pas laisser cette catastrophe annoncée se produire. Les régions doivent garder la gestion complète » confie-t-il.   

Jean-Christophe Barla

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