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La Semaine de la Pop Philosophie se penche sur Marseille


Rédigé le Vendredi 11 Octobre 2019 par mohelme




Du 26 octobre au 2 novembre, la 11ème édition de cette manifestation qui réunit des intervenants de haut niveau dans la cité phocéenne s’articulera autour du thème : « Philosophie, sociologie et esthétique du crime ».

« Il ne s’agit pas d’une semaine sur la criminalité dans cette ville. Marseille est un volet de la manifestation car j’ai constaté que journalistes et sociologues réagissent à certains faits qui se passent ici, sans que ce soit suivi d’effets. Cela m’intrigue depuis des années », explique Jacques Serrano, fondateur de la Semaine de la Pop Philosophie, en présentant les grandes lignes de sa 11ème édition.

Créée en 2008 à Marseille par cet élève du philosophe Gilles Deleuze, (lequel imagina dans les années 70 un concept original de philosophie accessible… sans bagage universitaire), la Semaine de la Pop Philosophie, après avoir traité des thèmes les plus  variés (les séries télé, le foot, le porno, la magie, l’indifférence, etc.), s’attache cette année à la notion de crime.

En préfiguration de la semaine proprement dite, interviendra le samedi 26 octobre au Mucem, Jacques Dallest, ancien procureur de la République à Marseille, actuellement procureur général à Grenoble, sur le sujet : « La figure de l’assassin : le criminel est-il si différent de nous » ? Puis, la soirée inaugurale du 28 octobre accueillera au Théâtre national de La Criée, le sociologue Cesare Mattina qui viendra expliquer « Pourquoi il n’y a pas de mafia à Marseille ». Cette rencontre, ne niant pas pour autant les réalités inhérentes à la ville, sera précédée de l’intervention de Loïck Villerbu, fondateur de l’institut de criminologie de Rennes sur : « L’aventure de la criminologie ».

Jusqu’au 2 novembre, facettes historique (mise sous tutelle de la Ville de Marseille après l’incendie des Nouvelles Galeries en 1938), cinématographique (projection du film « Justin de Marseille »), littéraire  (« Crime et mise à mort : ce que Giono nous dit »), musicale (le gangsta rap) et esthétique se succéderont dans plusieurs lieux culturels emblématiques*.

Porté avec passion et persévérance par son initiateur, l’événement, « saupoudré » financièrement par l’Etat et les collectivités, est soutenu par le Centre national du livre (CNL), Scotto Musique et quelques autres partenaires… Mais aussi par les grandes  pointures  de la  philosophie française ou étrangère, fidèles au rendez-vous. Et plébiscité par un « vrai » public.

Marie-Odile Helme

Photo©DR

*MUCEM, FRAC PACA, MUSÉE D’HISTOIRE DE MARSEILLE, LA MAISON HANTÉE, CINÉMA LES VARIÉTÉS, THÉÂTRE LA CRIÉE

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