La cyber-réussite à portée de clic ?

En 2003, quelques courageux entrepreneurs se demandaient si internet vendait et vendrait. 9 ans plus tard, le e-commerce affiche des résultats vertigineux: 1000 milliards de chiffre d’affaires,  104 100 sites dans le monde et 30 millions de cyber-acheteurs. En clair: il faut en être !

C’est à l’occasion du dernier Club 100 que ce sont réunis quelques leaders du e-commerce français. Denis Philipon, Président fondateur de voyageprive.com, Marc Schillaci, Président du directoire d’Oxatis, et Liberty Verny, Pdg de bazarchic.com sont intervenus devant une assemblée de chefs d’entreprises totalement médusés et captivés. Bazarchic.com y a annoncé une rentabilité de 10 à 20%, Voyageprive.com une croissance de 24%. Le secret pour développer des taux à deux chiffres ? S’adapter et évoluer. « Tout se vend et il y a de la place pour tous à partir du moment où l’on crée » affirme Marc Schillaci. Nul besoin d’être surdiplômé, 36% des e-commerçants ont un niveau bac ou moins. « L’obsession doit être l’innovation. Tout va très vite, il faut travailler en permanence au lancement de nouveaux produits» confirme Denis Philipon.

Retour vers le futur

« Le e-commerce est déjà derrière nous » précise Marc Schillaci, « l’avenir est au  commerce connecté ». Les tablettes numériques et les téléphones mobiles ont changé la donne et multiplié les comportements d’achats. Ils y auraient 4,3 millions d’acheteurs sur smartphones et 45% des sites ont déjà mis en place une interface mobile. Ainsi, pour le président d’Oxatis, « ceux qui se plantent sont ceux qui ne sont pas commerçant ».  Il souligne que la France « est le seul pays au monde où dans le top 10 il y a de vraies réussites nationales». Denis Philippon, pourtant à la tête de l’une des entreprises française de e-commerce les plus florissantes, affiche néanmoins un certain pessimisme. « Le monde d’internet est dans les mains des américains pour la créativité et dans celles des asiatiques pour le financier » explique-t-il sans fatalisme, « réussir à entreprendre en France est plus facile qu’aux USA. Mais pour avoir une position mondiale, je n’y crois pas. 100% des gros acteurs sont américains et probablement qu’un jour, ils nous croquerons ». Si l’on est loin des 18 millions de pages vues pour le leader Amazon, il n’en demeure pas moins que 87% des cyber-entrepreneurs conseilleraient à un ami de se lancer dans le e-commerce.

Orianne OLIVE
*Source Médiamétrie