Le Canal de Provence carbure à l’eau douce

La Société du canal de Provence vient de signer son contrat d’objectifs 2016-2020. Au programme : plus de 200 M€ d’investissements dans la rénovation du réseau hydraulique et la poursuite des projets de R&D dans le secteur de l’énergie.

200 millions d’euros : c’est le montant des investissements programmés dans le contrat d’objectifs 2016-2020 de la Société du canal de Provence* (SCP). Cette enveloppe servira au financement de travaux de rénovation des ouvrages. L’un des principaux chantiers concernera le barrage de Bimont, sur la commune d’Aix. Dès 2016, quatre années de travaux et une vingtaine de millions d’euros seront nécessaires pour réaliser le lifting en profondeur de cet ouvrage qui sert de réserve de stockage et de régulation à la SCP (capacité variable de 11 à 14 millions de m3).

La Métropole nouvelle partenaire

Ce nouveau contrat tient également compte de l’arrivée de la Métropole Aix-Marseille-Provence dans le paysage institutionnel. Cette dernière qui disposera de la compétence eau potable pourra en déléguer la gestion aux conseils de territoire, instances appelées à remplacer les six groupements intercommunaux actuels. « Cette incertitude impliquera la négociation d’avenants au contrat pour fixer la programmation des investissements sur le territoire métropolitain», explique Michel Vauzelle.

Energies vertes

Enfin, d’ici 2020, la SCP compte maintenir son effort dans les programmes de R&D ciblés sur les énergies vertes. Elle poursuivra notamment le déploiement de Canalsol, dispositif expérimental de production d’énergie solaire installé au dessus d’une portion du canal à Rians, dans le Haut Var. Elle participera également au projet REI (réseau électrique intelligent) porté par Capénergie à travers le projet de création d’une centrale de pompage-turbinage entre le barrage de Ste-Croix et le plateau de Valensole.

* Le capital de la SCP (3,8 M€) regroupe les collectivités (82%) : région Paca, conseils départementaux (04, 05, 13, 83, 84) et ville de Marseille, le solde (18%) étant détenu par la Chambre régionale d'agriculture, le Crédit agricole et la CDC.

Jacques Poulain

Photo : Une vue du projet Canalsol à Rians © JP