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Le République, restaurant gastronomique solidaire, se développe tous azimuts


Rédigé le Vendredi 3 Février 2023 par Marie-Odile Helme


Ouvert il y a un an au cœur de Marseille et porté par l’association-entreprise d’insertion La Petite Lili, ce restaurant « gastronomique pour tous » affiche un bilan 2022 très encourageant. Et déborde de projets dont de nouvelles déclinaisons, opérationnelles à partir du 8 février.


La Table du République, nouvel espace privé du restaurant. A g : le chef Sébastien Richard et Sylvain Martin. A dr :  Richard Lepage et le chef Sébastien Cortez. Photo©Robert Poulain.
La Table du République, nouvel espace privé du restaurant. A g : le chef Sébastien Richard et Sylvain Martin. A dr : Richard Lepage et le chef Sébastien Cortez. Photo©Robert Poulain.
« On a démarré avec 10 collaborateurs, aujourd’hui ils sont près de 30 dont 70% de femmes. En un an, on a servi 5 000 repas pour le tarif de 1€ à une clientèle fragilisée orientée par 90 associations conventionnées partenaires, ce qui représente environ 30% de personnes sur l’ensemble des clients », explique Sylvain Martin, entrepreneur marseillais cofondateur du République. Subventionné et soutenu par le mécénat lors de son installation dans les locaux de l’ex-Café Parisien totalement réaménagé, ce restaurant à l’ADN clairement solidaire fonctionne de façon autonome sur un concept original : les clients traditionnels payent leur repas « bistronomiques » au tarif habituel avec possibilité de rajouter à leur addition des boissons, repas, cafés… Alors que les personnes en situation de précarité reçoivent une addition symbolique de 1€.   
Ce qui était, au départ, un véritable pari est donc en passe d’être gagné car le public a adhéré à cette idée novatrice. « Notre objectif est d’atteindre une proportion 50/50 entre les deux clientèles. On espère bien y arriver avec nos 100 couverts à l’intérieur, plus la terrasse », précise le chef Sébastien Richard, initiateur du projet et président de La Petite Lili.  
Dopé par l’accueil positif des Marseillais (CA 2022 : 800 000 €), le restaurant de la place Sadi-Carnot passe désormais à la vitesse supérieure.  Ainsi, Le République perdure sur son côté bistronomique et méditerranéen (ouvert du mardi midi au samedi midi, vendredi et samedi soir), tandis que s’ouvre à partir du 8 février Le Taraïette cocktail club (tapas provençales du mercredi soir au samedi soir, brunch le dimanche). Lancement également des deux Tables du République, tables privées gastronomique de 10 couverts (l’une dans le restaurant, l’autre dans un loft atypique du Panier avec des menus découvertes concoctés par Sébastien Richard et Sébastien Cortez ; possibilité de séminaires d’entreprises). Enfin, le fameux boulodrome du Café Parisien reprend vie avec des salles adjacentes dédiés à l’événementiel, créneau qui permettra de former les équipes au service cocktail-traiteur… Au programme : tapas et planches fromage, charcuterie. Le tout étant bien sûr accessible au plus grand nombre, avec la continuité de l’offre à 1€.
 
Nouveaux partenariats à court terme
 
Pour accompagner son développement, La Petite Lili s’entoure de plusieurs partenaires. Dans la perspective d’ouvrir une salle assombrie où les repas seront servis par des personnes non-voyantes et mal voyantes, l’association est en discussion avancée avec une franchise qui  prône ce concept  générant des créations d’emplois en insertion  pour les collaborateurs déficients visuels.  Elle s’associe également à La Varappe (Aubagne), structure « qui a une vraie connaissance sur les sujets de l’inclusion. Cela va permettre de créer plusieurs lieux de ce type dans toute la France », indique Sébastien Richard. Autre partenariat à l’ordre du jour ? Le rapprochement avec l’association Festin afin de lancer une l’Ecole de l’Alimentation, laquelle certifiera et diplômera les personnes en parcours d’insertion. 
A noter que divers partenariats commerciaux sont aussi dans les tuyaux, notamment avec le Mondial La Marseillaise à pétanque. « D’une part, nous complétons notre offre pour donner accès à différents modes de restauration, d’autre part nous avons le désir de former à divers niveaux (gastronomie, bistronomie, brasserie, bar, street food, service) », poursuit-il. 
A l’heure où « Le Rép » envisage de dupliquer une sorte de « franchise solidaire » dans d’autres villes, une Charte est en cours d’élaboration afin de transmettre son modèle économique et sa vision de la restauration basée sur l’écoute, le respect et la solidarité. Objectif ?  « Montrer qu’on peut faire ce métier et appliquer son savoir-faire avec d’autres valeurs ».




Marie-Odile Helme

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