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Avec 1663 jours de tournage en 2015, Marseille est la deuxième ville la plus filmée de France. Un chiffre qui a triplé en dix ans. Au delà de la qualité des paysages et de la lumière, les incitations financières jouent un rôle clé dans la décision de tournage.
20% des tournages en France sont réalisés à Marseille. « Cézanne et moi », « La French », le « Marseille » de Kad Merad et le « Marseille » de Netlix… En 2015, 478 tournages ont été réalisés dans la ville dont 17 longs métrages et 15 séries télé générant 30 M€ de retombées économiques directes (embauche de techniciens, artistes, restauration, hôtellerie).
A elle seule, la série « Plus belle la vie », représente 450 à 500 jours par an de tournage. « La série fait travailler 92% de Marseillais et 8% de Parisiens. Depuis 13 ans, les 3 200 épisodes représentent 40 000 journées de travail », précise Hubert Besson, créateur et producteur de la série aux 6 millions de téléspectateurs.
Pour 2017, 14 tournages sont déjà confirmés par Séréna Zouaghi, conseillère municipale chargée de la Mission cinéma & audiovisuel. « Nous allons tourner « Une chance sur 6 » un thriller psychologique entre Marseille et La Ciotat », confie le réalisateur Jacques Malaterre.
Subventions : La région peut mieux faire
Alexandre Arcady, producteur et metteur en scène, a annoncé 9 semaines de tournage de « L’Union Sacrée 2 » l’an prochain à Marseille. Pour autant, il rappelle à quel point les aides publiques influent sur les décisions de tournage : « L’attractivité d’une région n’est pas seulement liée à ses paysages. Les avantages financiers de la région PACA à la production cinématographique sont très en deçà de Rhône-Alpes, Paris et de la Loire. J’ai fait part des attentes de l’industrie à Christian Estrosi », a-t-il indiqué, le 10 novembre dernier, tout en invitant les établissements bancaires à créer une Sofica locale (société pour le financement du cinéma et de l’audiovisuel). Ces aides influent directement sur l’économie locale, la municipalité précise en effet qu’1€ d’aide financière génère 8€ de retombées directes.
La filière cinéma et audiovisuel se structure progressivement autour de la Mission Cinéma de la ville de Marseille et du cluster Primi (*) régionalement qui fédère une centaine d’entreprises. Depuis 2016, les effets spéciaux peuvent également être réalisés à Marseille grâce à l’implantation de Studios Post & Prod (groupe Newen, filiale de TF1) au Pôle Média de la Belle de Mai. « Nous souhaitons structurer la filière autour du Primi regroupant Marseille, Avignon, Toulon, Cannes et Nice », explique Marianne Carpentier, directrice des Studios Post & Prod. Crée en 2004, le Pôle média accueille sur 2700 m2 les studios de « Plus belle la vie » et une cinquantaine d’entreprises. En projet, le Pôle Média 2.0 : « Nous réalisons une étude de faisabilité pour la création de nouveaux studios à la Belle de Mai », annonce Séréna Zouaghi.
Nathalie BUREAU DU COLOMBIER
(*) Pôle Régional de l’Image du Multimédia et de l’Internet.
nbdc