Le premier centre de santé pour tous a ouvert à Marseille

Cara Santé propose en plein cœur de la cité phocéenne son univers de soins médicaux accessibles à tout un chacun.

Son nom fait référence au carat, unité de mesure des pierres précieuses, mais aussi au mot anglais « care » (soin). Ouvert récemment  par Jean-Jacques Zenou sur le cours Belsunce,  Cara santé  se veut un centre de soins « nouvelle génération ». Très sensibilisé au domaine de la santé, son créateur-dirigeant explique ses motivations et son objectif : « Le monde et la société  changent. Les médecins ont du mal à pratiquer leur métier alourdi notamment par les soucis administratifs dont nous les déchargeons entièrement. Quant aux patients, ils ne sont parfois pas en mesure de se faire soigner. Ici, en un seul lieu, la médecine générale et les principales spécialités sont représentées (dermatologie, ORL, cardiologie, ophtalmologie, gynécologie, etc),  sans compter la présence de deux chirurgiens dentistes ». Au total, dix-huit praticiens, tous salariés en CDI, répartis sur quatre niveaux dotés des équipements les plus performants, reçoivent tous les jours de la semaine de 8 h à 20 h (le vendredi, jusqu’à 18 h).

Quatre mois après l’ouverture, le résultat ne s’est pas fait attendre puisque 2 000 patients sont déjà venus consulter. Avantage de taille ?  Grâce aux conventions passées avec la Sécurité sociale et plus de 250 mutuelles, on ne fait aucune avance (application du tiers payant, pas de dépassement d’honoraires) sur présentation de sa carte Vitale et  sa carte de mutuelle.

Répondant à un véritable besoin du quartier, Cara Santé, qui reçoit bon nombre de personnes inscrites à la CMU, a réalisé un investissement de 850 000 € (travaux, matériel médical et  informatique) accompagné dans sa démarche par la Société Générale.  « Ce modèle économique innovant a reçu l’agrément de l’Agence régionale de santé (ARS) », précise J-J Zenou. Dans un futur proche, ce centre de soins « pionnier »  pourrait être dupliqué dans d’autres quartiers populaires de Marseille.

Marie-Odile Helme

Photo©Joël Assuied