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Le temps, nouvelle monnaie d’échange !


Rédigé le Vendredi 21 Septembre 2018 par fberthet




Echanger une compétence ou un service contre du temps… Isabelle Chalony a créé à Aix-en-Provence une nouvelle application, Tempo qui renouvelle les modes de consommation.

L’idée de Tempo lancé par Isabelle Chalony est de développer une monnaie parallèle qui repose sur le temps, loin de l’économie actuelle, sans thésaurisation ni spéculation. Le principe de l’application est simple : l’utilisateur fournit un service d’1 heures à la communauté, la communauté lui fournit un service d’1 heure. Chacun possède un compteur d’heures qui se remplit et se vide en fonction du temps accordé et reçu. Une expérience qui permet d’entrer en contact ses voisins, mais aussi avec des utilisateurs partout en France. Il devient donc possible d’aider quelqu’un de son quartier à ranger son garage un après-midi, et de profiter d’une visite guidée lors de ses vacances en Bretagne quelques mois après.

« Il s’agit de changer notre façon de consommer » reprend la fondatrice. Première étape ? Créer une annonce proposant un service. Les possibilités sont multiples du partage de voiture, à la rédaction de documents, en passant par la garde d’animaux, les cours de langues, l’aide technique. Après 9 mois de recherche et développement, une première version de l’application a été lancée en avril puis une deuxième en septembre. La plus value de la dernière mouture gratuite, labellisée French Tech et Entreprise solidaire d’utilité sociale, consiste à agréger les groupes et à leur permettre des utilisations privées, « utiles par exemple pour les parents d’élèves d’une école ». Tempo vise en effet les particuliers qui s’abonnent pour 6 euros mais aussi les associations et les entreprises. « C’est une solution intéressante. Deux salariés qui s’échangent des services sont amenés à avoir des relations simplifiées. Je suis convaincue que cela fluidifie le travail en commun ». Tempo pour l’heure axé sur un déploiement national, compte s’attaquer dans quelques années aux pays du Nord très friands de ce type de partage. « Avec 3 heures disponibles sur le compteur Tempo, il pourrait être possible, à terme, d’obtenir des services à l’étranger ». Aujourd’hui l’application a été téléchargée 400 fois et compte autant d’annonces. « Mais c’est plutôt sur le nombre de services échangés que se jouera le succès du projet ».

Fabienne Berthet

Photo : Isabelle Chalony, fondatrice de l’application Tempo.

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