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Les Bouches-du-Rhône se classent numéro un français en nombre d'accidents corporels


Rédigé le Lundi 27 Février 2023 par Frédéric Dubessy



Les autorités de police, gendarmerie et CRS ont présenté un bilan des accidents de la route dans le département des Bouches-du-Rhône (photo : F.Dubessy)
Les autorités de police, gendarmerie et CRS ont présenté un bilan des accidents de la route dans le département des Bouches-du-Rhône (photo : F.Dubessy)
«Moins d'accidents, moins de blessés, mais une mortalité plus importante.» Tel est le constat livré par Frédérique Camilleri après la livraison des données de l'accidentalité dans le département des Bouches-du-Rhône en 2022 par l'Observatoire départemental de sécurité routière (ODSR). La préfète de police déplore, en outre, la hausse de plusieurs indicateurs, même s'ils sont à relativiser après "une année 2021 particulière, à cause des confinements", souligne-t-elle.

L'an dernier, 2 585 accidents corporels ont été recensés dans les Bouches-du-Rhône. Ils se trouvent certes en baisse de 18,8% (et même de 25% par rapport à 2019), mais ces chiffres font du département le numéro un du classement du plus grand nombre d'accidents dans tout l'hexagone. En proportion de la population, il n'occupe cependant que le trente-sixième rang. Les voitures sont impliquées dans 73 % des accidents, devant les deux-roues motorisés (38 %), les piétons (14 %), les vélos (3 %) et les trottinettes et autres nouveaux engins électriques (1 %).

En 2022, le département a compté 116 décès causés par un accident de la route (contre 100 en 2021 et 103 en 2019), dont le premier d'un conducteur de trottinette électrique. Son engin était entré en collision avec un bus près de la Préfecture de Marseille. Les blessés ont par contre baissé avec un total de 3 178 (3 994 en 2021 et 4 180 en 2019).

Près de 180 000 infractions recensées

La préfète de police s'alarme sur l'augmentation des conduites addictives sur les routes. La vitesse (32%), l'alcoolémie (28%) et la conduite après usage de stupéfiants au volant (23%) constituent les principales causes des accidents mortels.

D'ailleurs, les contrôles routiers pour alcoolémie, usage de stupéfiant ou vitesse excessive se sont multipliés en 2022 avec 5 096 opérations qui se sont traduites par 178 101 infractions. Ces chiffre se trouvent respectivement en progression de 11 et de 10%. « On peut agir sur ces causes-là. Il n’existe pas de fatalité, d’autant plus que ces facteurs sont souvent combinés comme les stupéfiants avec l’alcool », regrette Frédérique Camilleri.

Ces délits constatés ont conduit à la suspension de 4 400 permis de conduire.




Frédéric Dubessy




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