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Les attentats de juillet ont stoppé la dynamique de reprise économique


Rédigé le Jeudi 6 Octobre 2016 par oolive




Les manifestations et grèves contre la Loi El Khomry de juin, les attentats terroristes perpétrés au cœur de l’été et le Brexit plonge le monde économique dans l’incertitude au moment où la consommation des ménages repartait et où les investissements étaient à la hausse. Localement, des signaux de reprise se font néanmoins sentir dans la construction et l’immobilier.

« Après un premier trimestre difficile, nous avons assisté à un regain de confiance des chefs d’entreprise mais les attentats ont cassé cette dynamique alors que depuis 2014 nous connaissions une progression régulière », explique Eric Ammar, vice-président de la Chambre de commerce et d’Industrie de Marseille-Provence délégué aux PME.

Les événements de ces derniers mois ont sapé le moral des chefs d’entreprises en particulier dans le secteur du tourisme où 42% des sondés estiment que la fréquentation sera inférieure à 2015. Les commerçants également prédisent pour cette année un chiffre d’affaires inférieur à 2015. « Le choc du 14 juillet a été terrible pour l’hôtellerie avec des niveaux d’annulation atteignant 70%. Seule Marseille a tiré son épingle du jeu grâce à l’Euro 2016 », précise Sébastien Didier. Le vice-président de l’UPE 13 chargé de l’économie et également banquier souligne la reprise dans le BTP porté par des « conditions de crédit avantageuses ».

Dans la construction, les prévisions des chefs d’entreprises sont favorables pour le chiffre d’affaires et le carnet de commandes mais restent négatives pour la trésorerie. « Le marché de l’immobilier montre lui aussi des signes de redémarrage aussi bien dans le neuf et l’ancien », ajoute Sébastien Didier.

Les mouvements sociaux de mai et juin contre la loi El Khomry notamment le blocage des terminaux Fluxel a entrainé un ralentissement dans la chimie mais les perspectives demeures positives. La chimie est d’ailleurs un secteur dynamique à l’export au même titre que l’aéronautique, la logistique et la micro-électronique. Seuls quelques poids lourds sont performants à l’export.  

« Notre compétitivité est liée à notre capacité à exporter. Aix-Marseille se situe au deuxième rang des métropoles françaises en nombre et au 6e rang national pour le taux d’entreprises exportatrices. L’export est essentiellement réalisé par les grands groupes la part des TPE reste faible », commente Sébastien Didier.

Au second trimestre 2016, les défaillances d’entreprises sont en recul de 2% et les créations d’entreprises en hausse de 4%. Sur la période, le nombre de demandeurs d’emplois est resté stable. Outre les filières classiques du territoire, le cinéma et l’audiovisuel laissent entrevoir des perspectives porteuses. Le secteur pèse 5800 emplois sur la métropole et fédère 62 sociétés de production dont 30 spécialisés dans les longs métrages et téléfilms. « A Marseille, cette filière pèse 1,5 milliard € de chiffre d’affaires par an », rappelle Illan Urroz, délégué général du pôle transmedia méditerranée (Primi). A suivre.

Nathalie Bureau du Colombier

De g. à dte : llan Urroz, délégué général du Primi, Eric Ammar, vice-président de la Chambre de commerce et d’Industrie de Marseille-Provence délégué aux PME et Sébastien Didier,  vice-président de l’UPE 13 chargé de l’économie. ©NBC

 

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