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Les industriels phosphorent sur l’avenir à court terme de l’hydrogène


Rédigé le Vendredi 1 Décembre 2017 par nbdc




Engie, qui vient de céder à Total ses activités amont de la filière GNL, mise sur l’hydrogène somme source énergétique décarbonée. Raison pour laquelle l’énergéticien a organisé à Marseille, les 30 novembre et 1er décembre derniers, son tout premier séminaire international, Hydrogen FabCamp destiné à faire travailler ensemble tous les acteurs de la filière.

Durant deux jours, les collectivités locales et une centaine d’industriels venus du monde entier (Etats-Unis, Japon, Australie, Norvège…) ont planché sur l’avenir de hydrogène dans le cadre du Hydrogen FabCamp organisé par Engie. « L’hydrogène, c’est maintenant et pas dans dix ans ! Le mouvement de transition énergétique est irréversible. Nous croyons fermement à l’avenir de l’hydrogène qui sera disponible demain en raison de la baisse du prix des énergies renouvelables », a indiqué Didier Holleaux, directeur général adjoint d’Engie. « Pourtant sa disponibilité n’est pas envisagée à moyen terme en raison de son coût prohibitif », tempèrent l’Ademe, la FTNV et l’Association des Régions de France dans un document commun publié en septembre 2017.

Une société d’amorçage pour acquérir des flottes à l’hydrogène

« Provence Alpes Côte d’Azur est une région pionnière en la matière avec le projet Jupiter 1000 sur Piicto. Kem One brule chaque année 7000 tonnes d’hydrogène fatal. Nous leur proposons de le racheter. Nous sommes également partie prenante au sein du projet High Green DLVA (Durance Lubéron Verdon Agglomération) où se trouvent de vastes capacités de stockage et engagés dans le projet Hynovar au Castellet. Aux côtés du Conseil Régional et de la Caisse des Dépôts et Consignation, nous étudions la possibilité de constituer une société financière qui puisse aider les communes l’amorçage d’acquisition de véhicules à hydrogène », complète Michel Estève, directeur régional d’Engie en PACA. D’ailleurs, peu avant le Gand Prix de Formule 1 du Castellet, quelques véhicules des communes varoises devaient rouler à l’hydrogène. Mais bien évidemment, se pose la question de l’avitaillement de ces véhicules. « La technologie est prête mais c’est l’histoire de l’œuf et de la poule », ajoute Caroline Hillegeer, chargée du développement de l’hydrogène chez Engie.

« Nous envisageons d’aménager une station de production d’hydrogène au circuit du Castellet et sur la rade de Toulon, les bateliers envisagent d’acquérir un bateau à hydrogène », souligne M. Estève. Un budget de 3M€ pour le « HySeas Energy » navette maritime qui pourrait voir le jour en 2020. Pour se familiariser avec ce carburant, les Marseillais pourront visiter, jusqu’au 10 décembre prochain, quai du MuCem, le catamaran futuriste Energy Observer, à propulsion hydrogène.

Actuellement, seulement dix taxis roulent à l’hydrogène à Paris et un bus circule à Pau. « Nous avons fait des propositions à la RTM dans le cadre de son renouvellement de flotte », expliquent les dirigeants d’Engie. Actuellement, l’opérateur s’est positionné sur l’électricité et le GNV. « Au sein du FabCamp des élus et techniciens œuvrent à l’élaboration de solution techniques. La maire d’Aix en Provence Maryse Joissains s’oppose au doublement de la ligne ferroviaire Aix-Marseille à cause de la pollution des locomotives diesel. L’hydrogène serait une bonne solution pour les lignes ferroviaires régionales. Alstom a développé un premier train à hydrogène », précise M. Estève.

Produit à partir d’énergies renouvelables (biogaz ou d’électricité elle même d’origine renouvelable), l’hydrogène offre un bilan carbone neutre. L’utilisation de la pile à combustible permet de supprimer toutes les émissions polluantes (rejet uniquement de vapeur d’eau).  

Nathalie BUREAU DU COLOMBIER

Photo : Didier Holleaux, directeur général adjoint d’Engie et Michel Estève, directeur régional d’Engie en PACA. ©N.B.C

 

 

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