-
Marseille-Fos dévoile son plan d’actions pour reconquérir les clients
-
Africalink vise les 15 implantations en Afrique en 2020
-
280 M€ d’investissements en région Sud pour SNCF Réseau en 2020
-
Le Comptoir Jazz s’ancrera sur la Canebière
-
Port de Marseille: Palumbo Superyachts Marseille récupère la gestion des petites formes Sud
La société provençale, spécialiste du transport combiné, a essayé durant 15 jours un camion Stralis d'Iveco, fonctionnant au gaz naturel comprimé. Le 24 avril, elle livrait ses premières impressions.
Le gaz naturel peut-il constituer une solution d'avenir viable pour atténuer les nuisances du transport routier ? Jean Paquiero, directeur de Lomak, a voulu savoir. Organisatrice de transports, son entreprise est une utilisatrice assidue du chantier de transport combiné de Clésud et c'est principalement sur des trajets entre la plate-forme logistique de Grans-Miramas et les entrepôts de son client Castorama à Saint-Martin-de-Crau qu'elle a expérimenté un camion Stralis d'Iveco, alimenté au gaz naturel comprimé (GNC). "Nous avons voulu comparer car nous sommes un acheteur potentiel pour suivre la démarche écologique de nos clients" explique le dirigeant, "à l'issue des tests le 24 avril. Nous voulions recueillir aussi le ressenti de nos chauffeurs. Le véhicule est incontestablement moins bruyant et plus écologique qu'un équivalent au diesel. Nous étudierons dans les prochains jours ses résultats en termes de consommation".
Si des collectivités développent une flotte au gaz naturel pour le ramassage des ordures ou le transport collectif, l'acquisition de poids lourds pour le transport de marchandises reste exceptionnel. L'inconvénient principal tient à l'absence de stations en France, l'autonomie de l'engin empêchant de traverser tout le territoire sans se réapprovisionner. "En combinant des réservoirs de GNL et de GNC, ils peuvent parcourir 850 km. On en approche" nuancent les représentants régionaux du constructeur Iveco. L'acquisition implique un surcoût, mais il devrait se réduire si le marché se développe.
Créer des stations
Lomak s'en servirait sur de courtes distances afin de desservir des zones urbaines et périurbaines. "Ils apportent une vraie alternative si les villes restreignent leur accès aux véhicules polluants. L'émission de particules est quasiment nulle par rapport aux limites de la norme Euro VI " assure Jean Paquiero. Fournisseur du gaz qui a permis l'essai, Proviridis annonce des économies de carburant de l'ordre de 33% pour 120 000 km parcourus. Pour la société de Rousset, le GNL est "le carburant de la transition énergétique du transport routier de marchandises". Elle a noué un partenariat avec un producteur européen de biométhane, Gasrec. "Nous prévoyons de créer une douzaine de stations d'ici à 2017. L'investissement par station avoisine les 700 000 euros à 1 million d'euros et il faut 15 à 20 camions par jour pour la rentabiliser" explique son directeur général, Eric Ronco. "C'est un risque à supporter au départ, mais un tel réseau est indispensable à l'essor du marché".
Jean-Christophe Barla
oolive