La Seramm poursuit les travaux d’amélioration du système d’assainissement de l’agglomération marseillaise. Une mission incarnée par la mise en service en 2017 du bassin de rétention Ganay, dans les quartiers sud.
50 millions d’euros : c’est le montant investi chaque année par la branche eau du groupe Suez dans la région Paca. Un effort déployé au service de 240 collectivités (communes et groupements) avec lesquelles l’entreprise est engagée dans un contrat de gestion de l’assainissement des eaux usées et pluviales. Sur cette liste, Marseille occupe une place spéciale. A travers une DSP signée en 2014 avec la Seramm, sa filiale ad hoc (474 salariés, 70,7 M€ de CA en 2015), Suez intervient sur Marseille et 4 communes voisines : Allauch, Carnoux, Septèmes et la ZI de Gémenos. « Marseille est une vitrine de notre savoir-faire », déroule Hervé Madiec, directeur de Suez Provence. Une vitrine dont la nature change : « La ville attire de plus en plus de touristes et de croisiéristes, elle devient une destination balnéaire prisée... Tout cela pose évidemment la question de la préservation des 51 km de littoral », ajoute M. Madiec. Un espace fragile dont la protection constitue justement le fil directeur du contrat de baie métropolitain passé en 2015 entre l’Etat, l’Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse et feue la communauté urbaine de Marseille (MPM). Ce contrat, qui concerne une bande littorale de 130 km étalée sur une quarantaine de communes, de Martigues à Saint-Cyr-sur-Mer, prévoit une enveloppe de 265 millions d’euros d’investissement sur six ans pour « préserver et restaurer la qualité des eaux et des écosystèmes ».
Le bassin de rétention Ganay en service en septembre 2017
Clef de voûte du document, l'amélioration du fonctionnement du système d'assainissement de l'agglomération, au moyen notamment de la construction de 5 bassins de rétention, d'une capacité totale de 140 000 m3. Le plus spectaculaire sera mis en service en septembre 2017, niché sous le stade Ganay, près de la station d’épuration Géolide (coût : 54 M€). « Lors des gros orages, cet ouvrage de 50 000 m3 permettra de récupérer l’excédent d’eaux usées et de les stocker, évitant de les rejeter dans l’Huveaune et des les laisser ensuite s’écouler jusqu’à la calanque de Cortiou », avance M. Madiec. A terme, le dirigeant de Suez estime que le volume de rejet en mer sera « réduit de moitié ».
Jacques Poulain
Photo : Hervé Madiec, directeur de Suez Provence © JP