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Si le paysage pétrochimique provençal a subi des restructurations majeures, Esso persiste à investir massivement sur sa raffinerie de Fos-sur-Mer pour pérenniser ses activités.
Les accès et parkings qui desservent la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer grouillent depuis fin janvier de véhicules et camions dont descendent des centaines d'hommes (et quelques femmes) en bleu de travail. Leur mission jusqu'en mars : entretenir et moderniser l'ensemble de l'installation, à l'occasion de son grand arrêt réglementaire. Au total, ils sont entre 1 700 et 1 800 d'une centaine de sociétés françaises et européennes à "badger" chaque jour aux portiques d'entrée pour se répartir sur les six zones qui décomposent l'immense chantier. "Chacune est supervisée par une entreprise leader, indique Jean-François Meunier, responsable Sécurité-Hygiène-Environnement, en charge de la coordination de ce projet. Parce que la sécurité des opérations est notre priorité absolue, nous classons chaque semaine les prestataires de chaque zone et récompensons celui qui obtient les meilleurs résultats. Nous avons instauré également un dispositif de "Buddy Manager" qui permet de "coacher" une entreprise et tous ses collaborateurs sur le chantier pour les sensibiliser aux règles de sécurité du site et recueillir dans un "passeport" personnalisé ses engagements à les respecter".
Fiabilité durable
Pour Esso et sa maison-mère, ExxonMobil, ce grand arrêt, préparé depuis deux ans et demi, est historique : jamais, en 50 ans d'existence, l'investissement n'aurait été aussi élevé sur la raffinerie. Quand il s'achèvera, plus de 80 millions d'euros auront été dépensés entre 2016 et 2017 pour conforter la compétitivité de l'usine et garantir sa fiabilité. "Le craqueur catalytique datait d'au moins quarante ans, souligne Emmanuel Dugranrut, le directeur de la communication d'Esso SAF France. En le remplaçant à l'identique pour continuer à augmenter notre production de gazole, nous inscrivons à long terme la raffinerie dans le tissu industriel régional et national. Le groupe y croit d'autant plus qu'elle est déjà l'une de ses plus performantes au monde". Employant près de 300 personnes pour une capacité de 6,7 millions de tonnes, elle a approché en 2016 son taux d'utilisation record de 2012 (91,7%) qui faisait suite au grand arrêt de 2011. "La perte de capacité non prévue s'est à peine élevée à 0,5%. C'est exceptionnel en dernière année avant un arrêt" confie Jean-François Meunier. Les travaux vont également réduire son impact environnemental et ses coûts énergétiques. Des choix qui lui font espérer pouvoir profiter à l'avenir de la redistribution des cartes autour de l'étang de Berre engendrée par la fermeture de la raffinerie de LyondellBasell à Berre et de la reconversion en bioraffinerie de Total la Mède.
Jean-Christophe Barla
jcbarla