L'éditeur de logiciels s'est installé dans un nouveau bâtiment à Gémenos. Sa première levée de fonds de 3 millions d'euros renforce ses perspectives à l'international.
Comment éviter la saturation de son application web ou mobile en cas d'innombrables connections simultanées ? En testant par anticipation de ces éventuelles montées en charge leur résistance, leur disponibilité et leur performance ! Avec "Neoload" dont elle a lancé durant l'été la 5ème version, l'éditrice de logiciels Neotys apporte, depuis sa création en 2005, une solution simple et pratique à plus de 1 600 clients dans la banque, l'assurance, le e-commerce, le multimédia, l'industrie, engrangeant les références en France et à l'étranger : 75% de ses ventes proviennent de l'export (60 pays), 50% du seul continent américain où elle possède sa propre filiale ! Et la société de 70 collaborateurs continue d'investir en R&D. En novembre, elle complètera sa gamme avec un produit, en cours d'expérimentation chez quelques clients, destiné à surveiller en continu le bon fonctionnement de ces applications. En 2013, elle a atteint 7 millions d'euros de chiffre d'affaires contre 4,6 millions d'euros à peine deux ans plus tôt et 2014 s'affichera aussi à la hausse.
Effort collectif
Déterminée à accélérer le rythme, Neotys a franchi encore un cap. D'abord, en s'installant dans un nouveau bâtiment sur le parc d'activités de Gémenos. "Faute de place, nous avions dû sortir notre pôle R&D de nos anciens locaux. Mais dans notre activité, il faut des échanges, de la convivialité", confie Thibaud Bussière, président et cofondateur de Neotys. "Ce choix a montré ses limites. Avec les 1 800 m2 sur trois plateaux dont nous disposons désormais et que nous avons spécifiquement aménagés pour nos besoins, avec l'appui de nos banques et de BPI France, nos équipes se sentiront mieux pour aider Neotys à grandir". L'entrée d'Ardian et de BPI France au capital, suite à une levée de fonds de 3 millions d'euros officialisée début septembre, confortera par ailleurs son déploiement. Si des parts de marché restent à gagner dans notre pays, l'international reste sa priorité. "En 2015, nous retirerons les fruits de nos choix stratégiques de 2014" assure le dirigeant.
Jean-Christophe Barla
Photo JCB