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Opération séduction pour "Marseille San" à Osaka


Rédigé le Mercredi 21 Décembre 2016 par oolive




Direction le pays du soleil levant pour le savoir-faire provençal. Invitées à clore "l’année de l’Innovation franco-japonaise" destinée à faire mieux connaître les compétences des deux pays et à encourager de nouveaux partenariats économiques, une quinzaine d’entreprises ont gagné la ville d’Osaka début décembre.

Agroalimentaire, énergie, numérique et santé paraient la représentation tricolore emmenée par la ville de Marseille, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la CCIMP, business à la clé. Par exemple pour One Life, l’accélérateur de biotechs phocéen venu chercher des candidats nippons pour pénétrer les marchés européens à partir de Marseille. Pour 20 millions d’euros d’investissement, la foncière du data center Jaguar Network construit sur le périmètre d’Euroméditerranée, un ensemble contemporain de 5.000 mètres carré où pourront être logées dix start-up opérant dans le diagnostic, la recherche de nouveaux traitements en oncologie et les développements numériques associés. Le bâtiment disposera des équipements propres aux industries de service (open space, salles de conférence, show room…) et d’au moins 500 mètres carré de laboratoires aux standards internationaux pour permettre des manipulations complémentaires aux recherches académiques partenaires des jeunes pousses. « Nous voulons créer un lieu d’échange dynamique encourageant l’hybridation du secteur digital et de la santé », explique Vanessa Douet-Vannucci, directrice des programmes de recherche et développement.
GenePred en sera. Dès son ouverture, courant 2017, la start-up y achèvera le développement de son algorithme prédictif du risque d’exposition d’un individu à la cirrhose. Ses recherches se fondent sur les travaux d’Alain Dessein, directeur du laboratoire Inserm / Aix-Marseille Université de génétique des maladies parasitaires, sur l’origine génétique des dérèglements cicatriciels responsables de fibroses. Son fils, Pierre, qui a créé l’entreprise, s’attaque à un marché colossal : un quart de la population mondiale est atteint par l’une ou l’autre des pathologies à l’origine de la cirrhose et 20% y sont particulièrement sensibles. En disposant d’un outil prédictif, les médecins seront du coup mieux armés pour adapter la posologie de leur traitement, en traitant par exemple avec plus de sérieux une légère obésité susceptible d’enflammer le foie. Des économies pour les systèmes de santé publique en occident sont en jeu, et en Afrique où on compte le plus de victimes, ces tests de prévalence permettront de cibler les campagnes de soins sur les seuls patients à risque.
La filière santé est une des 12 Opérations d’Intérêt Régional priorisant investissements et efforts de marketing territorial. Elle est également un des piliers jugé structurant de la ville de Marseille qui multiplie les opérations de séduction et de soutien depuis 2007 : 7,5 millions d’euros de subventions d’équipement ont déjà été accordées dans le cadre du contrat de plan Etat-Région à des organismes comme l’Inserm, la fondation Méditerranée Infection, ou l’institut des Neurosciences. Une deuxième salve est programmée jusqu’en 2020 qui portera à plus de 11 millions les sommes consenties pour la filière avec pour objectif de participer à l’installation de 500 nouvelles entreprises high-tech et de services à haute valeur ajoutée, pour une part venant du Japon…

Paul Molga

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