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"Oui , je serai candidat en 2014!"


Rédigé le Vendredi 31 Août 2012 par oolive






Le nouvel homme fort du PS à Marseille ne cache plus ses intentions de briguer le mandat de premier magistrat de la Mairie de Marseille . "Compte tenu des dossiers que je traite au quotidien il me semble que je suis bien placé pour apporter une vraie vision pour ce territoire" nous a-t-il confié. Subtil, il ajoute : "je suis donc aujourd’hui candidat à la candidature et je serai heureux, si mon parti me désigne, de mener cette campagne".

Il est vrai que le paysage politique local a considérablement évolué à gauche comme à droite depuis les dernières législatives. A gauche l’actuel président de MPM semble être en position de leader naturel après la « chute » de la maison Guerini et la mise en difficulté de Patrick Menucci cet été dans son propre camp. Ce dernier a subi un rude camouflet en ne faisant pas le plein de voix socialistes au conseil municipal dans son combat symbolique contre la construction d’un hôtel aux catalans.  A droite l’annonce de la défection de Renaud Muselier laisserait le champ libre à Guy Tessier en cas de non candidature de Jean-Claude Gaudin si ce dernier ne semblait pas s’amuser à laisser planer le doute sur ses véritables intentions. Bref Caselli se verrait bien jouer les favoris pour autant que l’on puisse parler de favori à plus de 18 mois de l’échéance. A son actif pas de faute de parcours, ou d’affaires en cours,  pas de mauvaise image. Pas d’image du tout auprès du grand public, diront ses détracteurs. Une image pour le moins consensuelle, presque lisse, y compris auprès des entreprises.

« Oui je veux une loi sur la métropole »

Seul homme politique à vouloir vraiment la métropole, il tente sur ce sujet de séduire les milieux économiques comme il l’a déclaré devant un petit aréopage de patrons réunis à l’Upe13: « je souhaite qu’il y ait une loi sur le sujet car sinon on n’ avancera pas, le pôle métropolitain n’est pas une solution ça ne fonctionnera pas ». Quant au périmètre il précise : «La métropole doit être calquée sur le territoire économique pertinent qui va de Fos et Martigues jusqu’à Aubagne en passant par Aix , mais il ne faut pas pour autant sacrifier le rôles des maires , même si comme d’autres (Gérard Colomb à Lyon),  je suis favorable à l’élection au suffrage universel du chef de file de cette métropole ». Reste à savoir qui va porter la loi ? Un député des Bouches du Rhône ? «Plutôt Marylise Lebranchu qui à travers sa future loi sur la décentralisation fera aboutir l’émergence de quatre à cinq grandes métropoles en France. Aujourd’hui il faut repenser plus globalement le rôle des collectivités locales. Je suis favorable à des métropoles axées sur les compétences économiques de proximité comme le transport interurbain par exemple, des conseils généraux recentrés principalement sur leur rôle social et des régions coordonnatrices des politiques économiques générales et responsables des compétences éducatives avec les lycées et les collèges. Il faut en finir avec les financements croisés qui paralysent les projets structurants ». Sur les finances publiques le patron de MPM plaide non coupable : "j’ai trouvé en arrivant une dette de 1,3 milliards, nous l’avons stabilisée sans accentuer les impôts et nous comptons bien ne pas le faire. Un foyer sur deux ne paie pas d’impôts, 25 % des marseillais vivent en dessous du seuil de pauvreté, il faut tenir compte de cette réalité. Nous continuerons notre politique de baisse des côuts sans toucher aux investissements ".

« Marseille Marina ? Jamais ! »

Sur le port, le président de MPM se félicite du retour de la paix sociale et imagine une nouvelle ère qui commencera avec la charte ville port. « Ce n’est pas une simple déclaration d’intention comme je l’entends dire parfois, au contraire c’est un acte de responsabilité partagée, les moyens viendront. Le fait que les syndicats ne soient pas signataires ne doit pas être interprété comme une hostilité de leur part. Aujourd’hui il faut libérer du foncier pour développer des activités et accueillir aussi des petites et moyennes industries. Le Marseille Marina ne se fera  jamais. Je souhaite l’émergence d’un technopole de la mer centré sur les métiers de l’écologie marine ».

"Fralib est un symbole"

Le président de MPM en pleine campagne des législatives on s’en souvient avait préempté le terrain de l’entreprise Fralib, mise en vente par Unilever, bloquant ainsi la vente à l’industriel Sibell. Un choix qu’il assume pleinement : « Il fallait absolument intervenir et sécuriser ce terrain pour préserver cette zone stratégique. Fralib a été un des symboles forts de la campagne de François Hollande, le maire de Gémenos était hostile au projet Sibell, je n’ai pas hésité, on ne pouvait pas laisser tomber cette entreprise. Aujourd’hui plusieurs projets de reprises existent, pas seulement la Scop, Fralib a un avenir ».

« On a un vrai souci avec certains restaurateurs en centre ville »

Sur le délicat sujet de la propreté Eugène Caselli n’est pas tendre avec les restaurateurs et les commerces de bouche : «Nous devons nettoyer tous les jours 1250 kms de voieries. Marseille est une des villes d’Europe les plus difficiles à entretenir, le centre ville est paupérisé et une grande partie de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté a d’autres priorités quotidiennes que de faire attention à la propreté des rues. Nous avons mis plus de moyens, le « fini-parti » a été réduit et n’existe que la nuit, mais certains ne jouent pas le jeu. De trop nombreux restaurateurs et de commerces de bouche sont en grande partie responsables de l’état des rues par manque de civisme. Ils remplissent les conteneurs à la fermeture tardive de leur établissements et ce souvent après le passage de bennes jusqu’à 23 h30 / minuit sur certains axes».

Thierry Debaille
crédit photo: Orianne Olive

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